Barack Obama n’était pas encore à la Maison Blanche que nos chers députés provinciaux et vénérables sénateurs étaient déjà dans leurs hémicycles respectifs ! C’est dire que ces deux catégories d’élus battent tous les records de longévité. Au bas mot, sept ans ! Un septennat ! Lequel sera bientôt dépassé tant ce n’est pas demain la veille que l’on organisera les élections provinciales, préalable aux sénatoriales. Peut-être en 2015 ! En principe même, si l’on se fie à la logique calendaire de la CENI.
Le hic, c’est que l’agenda de notre "Malumalu " national est sujet à contestation. De l’intérieur par les différentes écuries de l’Opposition radicale. A l’extérieur, par les bailleurs de fonds dits traditionnels. Une formule qui, sous les Tropiques, renvoie aux capitales occidentales. En plus, l’élection qui semble intéresser des opposants et tous leurs alliés de la Société civile est bien la présidentielle de 2016. En témoigne, le fantasme à la limite du fétichisme autour d’une révision ou changement-éventuel- de la Constitution.
Pas donc acquis que 2015 marque enfin la fin du très long bail des sénateurs et des députés provinciaux. Une perspective qui n’est pas forcément pour déplaire aux intéressés. Par ce temps de dèche, qui cracherait sur les émoluments qui contrastent terriblement avec les "revenus " maigres et aléatoires du plus grand nombre ?
Qui renoncerait aux multiples avantages que procure le statut très honorable d’honorable ? Le faire équivaudrait à scier la branche sur laquelle on est assis. Ne demandez surtout pas aux députés provinciaux de retourner aux urnes. Eux dont l’impact- en termes de contrôle- sur la gestion de la plupart de nos exécutifs provinciaux est confidentiel. Eux qui ont vu nombre de députés nationaux de la législature 2006 sévèrement corrigés par le souverain primaire lors du scrutin de 2011.
Les mêmes causes produisant les mêmes effets, on voit mal comment des élus provinciaux en place- à l’image de ceux de Kinshasa- pourraient s’en tirer à bon compte en cas d’élections. Alors, pour toutes ces raisons, députés provinciaux et sénateurs ont toutes les raisons du monde de toucher du bois pour que le statu quo…demeure. Ah ! Ces heureux bénéficiaires des avatars du processus démocratique très zaïro-congolais ! José NAWEJ