L’actuel président du Sénat, Léon Kengo wa Dondo est parmi les rares hommes politiques encore actifs au sommet de l’Etat. Il est tantôt critiqué sévèrement, tantôt applaudi à grands bras selon que les attentes des uns et des autres sont ou non rencontrées dans ses prises de position et ses actions. Pour le commun des mortels, c’est un homme qui dispose de plusieurs tours dans ses manches. Sa dernière prestation en rapport avec la loi électorale contestée à son article 8, alinéa 3 en est une illustration.
Avec lui, toute la chambre haute a eu droit aux félicitations de toute la nation Aussi, son intervention en lingala, une des quatre langues nationales a poussé toutes les chambres du parlement congolais à recourir aux langues nationales souvent négligées.
Les qualités jouent sur la balance Intelligence, rigueur, dose de sagesse, parfaite maîtrise de soi haute idée la République; grande connaissance des hommes et du mondé parfaite connexion à la tradition Ngbandi, Léon Kengo wa Dondo, Le Mundele , “ Le blanc “, étonne plus d’une personne. Quand il intervient, c’est souvent pour sauver les meubles. Promu plusieurs fois Premier ministre sous la deuxième République, il intervenait pour la plupart de cas pour sortir le régime de mauvais draps.
Mais aussi pour conduire l’opposition à. la tempérance des ardeurs. Il a su entretenir des relations fructueuses entre la République du Zaïre et les Institutions de Breton Wood.
Par moment il a été critiqué de vouloir travailler pour l’intérêt très prononcé du Président Fondateur du MPR. Certaines langues soutenaient même que 70% des avoirs du pays étaient destinés au système et 30% seulement étaient réservés au reste de la population. La rigueur s’abattait plus sur la partie des finances réservée à la population. Touchée aux 70% d’en haut était un crime de lèse majesté.
On ne mange pas la rigueur
Plusieurs fois appelé et plusieurs fois remercié. Léon Kengo était souvent victime de son obsession à la normalité de la chose publique. C’est-à-dire à une gestion orthodoxe. Cependant, disposant d’une expertise avérée le Président Mobutu faisait régulièrement appel à lui chaque fois qu’il se sentit coincé. Pour distribuer correctement la justice (Procureur général de la République) donner de l’impulsion (cour des comptes) ou encore pour sauver le pays du naufrage (exécutif national). Il semble jouer le même rôle à la gouvernance du Président Kabila. Cas des assises des concertations nationales. Mais il y a aussi sa maîtrise de la conduite du Sénat. Il apporte souvent la touche particulière dans la bonne marche des affaires en référence à la légalité. Grand conseiller, parfois pas entendu, il intervient toujours, en cas de sollicitation pour remettre suries choses sur Ie rails. On ne mange certes pas la rigueur, mais la rigueur paye.
Qui est-il, en réalité ?
Il faut recourir à ses sources les plus fiables pour connaitre Kengo wa Dondo et mettre ainsi fin à une certaine rumeur qui créait une polémique stérile, notamment au sujet de sa nationalité.’ La meilleure de ces sources, c’est son grand père Edouard Kengo était un militaire de la Force Publique. Originaire du Nord Ubangi en province de l’Equateur, papa Edouard était de l’ethnie Ngbandi du village de Dondo.
C’est lors d’une expédition des ‘troupes du Congo belge au Rwanda qu’il rencontra une certaine HILDA de nationalité rwandaise. De leur union naîtra maman Marie Claire ya Ghongo, celle-ci qui donnera naissance à Léon Kengo wa Dondo. La belle Marie Claire avait été épousée par un médecin juif polonais du nom de Lubicz. Celui-ci a juste eu le temps de voir son fils naître, de le prénommer LEON. Il quittera vite les siens à la suite des incompréhensions nées du décès d’une patiente du village voisin.
Il a grandi sous les soins de son grand-père militaire de la Force publique. La discipline, dit-on, est la mère des armées. Il a ainsi été élevé par un grand-père qui servait sous le drape u, dans une discipline et une rigueur tous azimuts. Toujours détenteur de son passeport congolais, il n’a, jamais sollicité une autre nationalité. Quand il lui arrive de parler le Ngbandi, il le fait de façon pure, sans interférences d’autres langues. Il fait donc la fierté des conservateurs Ngbandi. Il conseille vivement les autres Congolais à s’efforcer à parler leurs dialectes pour la pérennité des traditions africaines.
Léon Kengo devenu Kengo wa Dondo par le fait du recours à l’authenticité, a fait de solides études à Bruxelles en Belgique où il a obtenu un doctorat en droit et une licence spéciale en droit maritime.
A son retour au pays en 1968, il va vite gravir les échelons de la magistrature avant de servir comme conseiller au cabinet du Président de la République, ambassadeur, Premier Commissaire d’Etat, Premier Ministre … Il est à ce jour Président de la chambre Haute du Parlement congolais.
LRP