Le REPONGAC pour la libre circulation des personnes et biens en Afrique

Vendredi 27 février 2015 - 10:50

La libre circulation des personnes et des biens en Afrique – particulièrement en Afrique centrale – conditionne le développement tant économique que social et culturel de ce continent. Cette libre circulation est aussi handicapée, même pour les habitants circulant à l’intérieur de leur pays, par les zèles, souvent injustifiés, des services de sécurité et par une multiplicité des barrières et des taxes. En Afrique centrale, par exemple, la promotion du développement économique est particulièrement freinée par cette situation.

Les Communautés Economiques Régionales, notamment les organisations régionales telles que la CEEAC, la CEMAC et la CIRGL feraient œuvre utile en s’embarquant à ces freins et en se lançant, sans perdre du temps, dans le bateau de l’Union Africaine qui met actuellement en place un programme de promotion d’une Zone de Libre Echange continentale en 2017. Ces précisions issues des analyses économiques ont été présentées et débattues lors d’une Conférence débat organisée le mercredi 25 février 2015, au Cercle de Kinshasa, dans le commune de la Gombe, par le REPONGAC (Réseau des plates formes des ong de l’Afrique centrale). Cette organisation a pour membres des plates formes de dix pays de l’Afrique centrale, à savoir, Angola (FONGA) ; Centrafrique (CIONGCA) ; RDC (CNONGD) ; Burundi (ADIR) ; Congo (CCOD) ; Rwanda (CCOAIB) ; Sâo Tomé et Principe (FONG STP) ; Cameroun (CONGAC) ; Gabon (CNOP GABON) et Tchad (CILONG).

Prenant la parole à l’ouverture de cette activité, Robert Mabala Kasongo, coordinateur régional du REPONGAC, a circonscrit l’objectif visé. Pour lui, il s’agit de réfléchir sur l’un des obstacles qui freine le développement de la région de Afrique centrale, à savoir « Les enjeux de la libre circulation des personnes et des biens ». Revenant à la géographie, il a énuméré les dix Etats qui composent l’Afrique centrale, avec ses 7 millions de km2 et une population d’environ 120 millions d’habitants, avec des fortes potentialités de développement et une position stratégique au cœur du continent. Condamné par ou pour un destin commun, les pays de l’Afrique centrale sont appelés, selon lui, à bâtir une région prospère où règne la paix. Pour cela l’un des enjeux est la libre circulation des personnes et des biens.

A la suite de cet exposé, on a enregistré quatre autres interventions portant respectivement sur « le Repongac : missions et plan d’action en Afrique centrale (par Philippe Talla) » ; « Présentation d’un rapport de 2013, mandaté par le Repongac-Constats et retours du terrains (Dr Evariste Ibingya Y’Elima) » ; « Les défis de mise en place d’un espace d’un espace régional de libre circulation des personnes tel que souhaité par l’UA (Me Jean Mbuyu) » et, à la fin, « Perspectives et solutions concrètes en matière de décloisonnement et d’intégration économique (Jean Marie Lukoji) ». Un long débat à succédé à ces interventions.
SAKAZ