18 février 2006 -18 février 2016 : la Constitution de la République Démocratique du Congo vient de totaliser 10 ans d’existence. Pour marquer d’une pierre blanche la décennie de la loi fondamentale votée par referendum par 85 % des Congolais, avant d’être promulguée par le Chef de l’Etat, Joseph Kabila, l’Institut pour la Démocratie, la Gouvernance, la Paix et le Développement en Afrique (IDGPA), organise depuis hier jeudi 18 février 2016 à Caritas, un Colloque international sur ce document.
Ce forum est placé sous le thème « La Constitution du 18 février 2006 : bilan, défis et perspectives de la consolidation démocratique en RDC ». Ce colloque, étalé sur deux jours, connait la participation d’intellectuels congolais et étrangers, d’acteurs politiques, députés et sénateurs …
En l’absence du ministre de l’Enseignement Supérieur et Universitaire, Théophile Mbemba, le directeur Exécutif de l’IDGPA, le professeur André Mbata, a procédé lui-même à son ouverture. Dans son allocution, il a déploré l’absence du patron de l’ESU, du Recteur de l’UNIKIN et de la Doyenne de la faculté de Droit de l’Université de Kinshasa, qui s’est désengagée à la veille de l’ouverture du colloque.
Le professeur Mbata a fait le triste constat selon lequel en RDC, le mot d’ordre prime sur la libre pensée dans les milieux scientifiques. Aussi a-t-il émis le vœu de voir l’université congolaise, qui se trouve à la queue dans le classement des meilleures institutions universitaire dans le monde et en Afrique, reprendre sa mission initiale qui est d’éclairer la marche de la cité par la lumière de la science.
Il a indiqué que la Constitution, qui n’est son œuvre personnelle mai plutôt un texte qui appartient à toute la République, devrait être célébrée avec faste par tous les Congolais, sans exception.
Ce professeur de droit public à l’Université de Kinshasa à une fois de plus réitéré son plaidoyer pour le respect strict de la Constitution, qui constitue le socle de la démocratie et du développement.
Il a souligné que la Constitution de 2006 a le mérite, en dépit de ses faiblesses, de totaliser 10 ans d’âge, comparativement à d’autres lois fondamentales de la RDC, qui n’avaient connu qu’une courte vie.
Le prof. Mbata est d’avis que la violation de la Constitution est à la base de l’instabilité et des crises politiques dans la majorité des pays africains. Pour cet homme de science, la République Démocratique du Congo, qui souffre des crises de légitimité depuis son indépendance, a intérêt aujourd’hui à sauvegarde sa Constitution, pour sa stabilité et son développement.
ERIC WEMBA