C’est une semaine folle que vit la RDC après la lettre du G7 contre Kabila. Les démissions se succèdent les unes après les autres dans les hautes sphères du pouvoir : gouvernement, sénat, assemblée nationale. Du jamais vu ! La dernière en date est hautement symbolique. C’est celle du MSR Dieudonné Bolengetenge Balea, ministre des Affaires foncières. L’homme qui eut le courage, le premier, de dire à Kabila en face à Kingakati qu’il fallait respecter la constitution. Il aurait été incompréhensible qu’il ne démissionnât pas. Sa démission vient donc de tomber ce vendredi 18 septembre 2015. C’est avec des mots minutieusement choisis que le désormais ex ministre des Affaires foncières, D. Bolengetenge Balea a rédigé sa lettre de démission. « Le Mouvement Social du Renouveau (MSR), dans le cadre le cadre d Groupe de sept partis politiques défenseurs du respect de la constitution et de l’alternance politique, ayant été exclu de la Majorité présidentielle, je fais le choix de la fidélité à mes engagements au sein du parti et à l’égard du peuple congolais en renonçant à ma charge » a-t-il écrit dans le 2ème paragraphe de sa missive (à lire ci-dessous). Il indique clairement qu’il démissionne de ses charges enviables et enviées pour faire triompher l’alternance politique par le respect de la Constitution. L’Histoire retiendra de lui qu’il est un grand homme de principe. Le brave de Kingakati confirme sa bravoure. Avec ces évènements, une nouvelle culture vient de voir le jour en RDC : celle de la démission. Les convictions sont supérieures au poste pour certains. Parmi ces personnalités, l’autre ministre démissionnaire MSR Jean- Claude Kibala qui occupait les fonctions de ministre de la fonction publique. Le MSR fait donc bloc derrière son autorité morale : le révoqué Pierre Lumbi Okongo (Ex conseiller spécial de Kabila).