Le glissement très repoussé par l’UNC et Alliés

Mardi 11 août 2015 - 10:50

L’ancien pensionnaire du CPRK a insisté sur la culture de l’alternance politique en RDC et a rappelé que le second et dernier mandat constitutionnel de Joseph Kabila arrive à terme le 19 décembre 2016 sans aucune possibilité de prolongation.

Libéré il y a dix jours de la prison centrale de Makala (ex Centre Pénitentiaire et de Rééducation de Kinshasa-CPRK) où il avait été incarcéré pendant une année, le secrétaire général de l’Union pour la Nation Congolaise (UNC), Jean-Bertrand Ewanga, a tenu hier lundi à Kinshasa un point de presse au cours duquel il a renouvelé sa détermination et celle de la  » Dynamique pour l’unité d’actions de l’opposition politique  » à poursuivre la lutte en accentuant la pression constante sur le régime en place pour que notre pays accède à la culture de l’alternance démocratique à travers la tenue dans les délais de l’élection présidentielle « .

Cette élection, a-t-il poursuivi, doit intervenir le 27 novembre 2016 et la passation pacifique du pouvoir le 20 décembre de lamême année.

Pour ce faire, il a rappelé que le second et dernier mandat constitutionnel du président Joseph Kabila arrive à terme le 19 décembre 2016 sans aucune possibilité de prolongation ou de glissement quelconque.

Calme et serein

Ewanga qui s’est dit calme et serein après sa libération a soutenu que « ce point de presse intervient plus de 10 jours après que j’aie totalement purgé la peine injuste qui m’a été infligée sans motif valable dans le but d’intimider l’opposition et tout notre peuple dans son combat pour l’alternance pacifique et démocratique qu’impose la Constitution et les lois de la République « .

Pour le secrétaire général de l’UNC, l’alternance démocratique en République démocratique du Congo  » ne peut être ni retardée, ni reculée, encore moins négociée par qui que ce soit. Elle s’impose à tous comme un impératif à intégrer dans nos mentalités et une contrainte sociale émanant de la volonté souveraine de notre peuple qui est déterminée à user des prérogatives constitutionnelles pour remplacer le régime en place « .

Selon lui, cette alternance doit se concrétiser à travers la tenue, dans les délais, de l’élection présidentielle libre et transparente.

Ewanga a aussi dénoncé la convocation d’une deuxième session extraordinaire au Parlement, en violation, dit-il, de certaines dispositions de la Constitution. Il a également déploré le manque d’indépendance de la Commission Electorale Nationale Indépendante (CENI) qui favoriserait  » une certaine classe politique « .

Makala un mouroir

Par ailleurs, Jean-Bertrand Ewanga a décrit les conditions inhumaines de détention et celles de ses codétenus à la prison de Makala où il a séjourné pendant douze mois: » Makala est un mouroir. J’ai été à maintes reprises choqué de vivre des cas de violations manifestes de principes élémentaires de code de principe pénal « , a martelé l’homme.

Il a dénoncé l’arbitraire, la corruption la pratique de la torture et les traitements dégradants, avant d’annoncer par la même occasion la publication prochaine d’un ouvrage consacré totalement à son séjour carcéral.

Jean-Bertrand Ewanga avait été arrêté en aout 2014, au lendemain d’un meeting populaire de l’opposition tenue à la place Sainte Thérèse à Kinshasa.

Par CIKO et Julie Muadi

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