LE FILM ’’JOHN OF GOD’’ REPEINT KINSHASA COMME CAPITALE DE LA MUSIQUE AFRICAINE

Jeudi 11 février 2016 - 05:32
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Projeté pour la première fois à Kinshasa depuis sa sortie en salle en 2015, le court métrage "John of God" présente l’image d’un Congo rénové et confirme l’hypothèse de Kinshasa comme capitale de la musique africaine. Œuvre du réalisateur congolais Selé Mp’oko, le scénario de ce film gravite autour d’une certaine star de la musique congolaise du nom de "Jean de Dieu".

Les amoureux du septième art ont eu le loisir de découvrir, le mardi 9 février dernier, la nouvelle séquence filmique "John of God". La projection de ce film a eu lieu au cours de la soirée ’’Congo fiction’’ à la halle de la Gombe. Au rendez-vous, un public hétérogène, composé d’étudiants, d’élèves, de professeurs de l’Institut national des arts et de l’Académie des beaux-arts, de journalistes, d’artistes dramaturges, ainsi que de représentants cinématographiques locaux et étrangers.
Ce film creuse dans les réalités purement kinoises, en abordant des phénomènes aussi alarmants que la Sape (Société d’ambiance et des personnes élégantes), l’alcoolisme, la musique, la débauche et l’obscénité. Il a connu la participation de plusieurs artistes congolais, toutes disciplines confondues : Ferre Gola, Jean Shaka, Moïse Ilunga Shambuyi, Jo D., Diane Kamuanga… Le rôle de l’artiste Jean de Dieu a été incarné par le dramaturge Moïse Ilunga.

SYNOPSIS
Le film "John of God" relate l’histoire d’un cameraman new-yorkais qui rêve de devenir cinéaste. Abandonné par tout le monde, voire par sa femme, pour manque d’emploi, l’américain Brandon n’hésite pas lorsqu’on lui propose de réaliser un film en RDC sur un mastodonte de la musique congolaise : "Jean de Dieu". Pourtant, de la République démocratique du Congo, le cinéaste n’avait auparavant entendu parler que des guerres à répétition, doublées des violences sexuelles faites aux femmes.
Accompagné de deux caméramans américains, Brandon va faire sa première expérience en RDC. Il va goûter aux astuces de son guide congolais, un traducteur inefficace, mais un vrai spécialiste de l’arnaque. Avec le concours de ce dernier, il se rend compte que si "John of God" a occupé le trône de la musique congolaise dans les temps, ce n’était plus le cas pour l’époque actuelle.
Ainsi, la grande opinion dont jouissait "Jean de Dieu" remontait à ces vieux beaux temps. Pour preuve, il n’avait aucun opus sur le marché et ne livrait presque plus des concerts. C’est ainsi que cette équipe de tournage est allée à la rencontre de l’artiste musicien Ferré Gola qui, lui, avait effectivement le vent en poupe.
Fort de cette réalité, une confrontation entre ces deux artistes a été organisée, à travers une prestation scénique au Théâtre de verdure à Kinshasa. Connaissant ses propres faiblesses, "John of God" s’est arrangé pour ne pas être au rendez-vous. Déçu, le public sur place va tirer sa conclusion : c’est plutôt Ferre Gola qui méritait la couronne du roi de la musique congolaise pour le moment.

SATISFACTION DES PARTICIPANTS
" Ça a été un grand plaisir de participer à ce film, explique Jean Shaka. C’était très difficile pour moi d’incarner un tel rôle, surtout que je ne parlais pas bien l’anglais. C’est le jour du tournage que j’ai eu des précisions sur ce qu’impliquait mon rôle. Et il m’a fallu 15 minutes de concentration pour donner ce beau résultat".
"A travers ce court métrage, je voulais vendre une image de la RDC rénovée et développée. J’invite tous les amoureux de l’image mouvante à acheter massivement les CD de ce film à 2000 FC. Ils seront disponibles dès la semaine prochaine à Fbn Bank et à Dover", rapporte Selé Mp’oko, le réalisateur du film.
Ecrit, réalisé et produit essentiellement par SeléMp’oko, le film "John of god" a déjà remporté plusieurs prix dans les festivals internationaux du cinéma. Cette œuvre cinématographique a remporté notamment le prix du public à Boston, le prix meilleur histoire en Espagne, le prix du Festival du film en Italie, à Hong Kong et dans bien d’autres pays. Orly-Darel NGIAMBUKULU