Parfois, le diplomate togolais se voit butter à un mur d’incompréhension. Majorité et opposition ne donnent aucun signe de rapprochement. Les deux familles campent sur des positions souvent extrémistes. Difficile de les ramener à un consensus mais le vieux sage togolais croit qu’il est encore possible. ‘‘Parfois notre affaire semble être un dialogue des sourds, ça peut être l’impression J’espère ne pas être un facilitateur d’un dialogue des sourds parce que je pense ne pas passer mes dernières années à ne faire que ça’’, dit-t-il avec sa voix cassée. Outre cette dure épreuve, Kodjo doit encore faire face aux critiques quotidiennes. Regardes le chemin que je dois parcourir, il est difficile mais on doit arriver au bout, raconte-t-il. Devant la presse, l’homme ne montre aucun signe d’essoufflement. Il affiche la même détermination. ‘‘Il y aura toujours de telles situations mais il faut que ce pays retrouve une situation normale’’, affirme Kodjo. c’est même ça la difficulté du facilitateur. il faut, selon lui, toucher toutes ces contradictions fondamentales, les vérités affirmées et contre-vérités assenées. Mais, Edem Kodjo croit malgré tout y arriver. Il n’est pas au bout de patience. Le diplomate estime que le Congo-Kinshasa doit se relever et le dialogue y sera pour beaucoup. Il appelle sagement les uns et les autres à ne pas inutilement allumer le feu. ‘‘Nous devons modérer nos propos, affinons nos comportements et le pays se portera bien’’, assure Kodjo.