Le CNC rend un hommage mérité à Edi Angulu

Mardi 30 décembre 2014 - 08:55

A TRAVERS UNE MESSE D’ACTION DE GRACE SAMEDI DERNIER

22 août 2013-27 décembre 2014, il y a un an et quatre moismourait l’ambassadeur Edi Angulu Mabengi. A l’occasion de ce douloureux anniversaire, frères, amis, connaissances du défunt, artistes et hommes de culture du Conseil national de la culture (CNC) se sont retrouvés samedi le 27 décembre 2014 en la Cathédrale catholique Notre dame du Congo pour lui rendre un hommage mérité à travers une messe d’action de grâce.

Plusieurs personnalités ont pris part à ce culte. Il s’agit, entre autres, du ministre de l’Enseignement supérieur et universitaire, Théophile Mbemba, du gouverneur de la ville de Kinshasa, André Kimbuta, du député national Gentilly Ngobila, de Mme Marie Madeleine Mienze, secrétaire générale adjointe du Parti du peuple pour la reconstruction et la démocratie (PPRD), et de nombreux notables du terroir dont Charles Dia Onkien.

DES TEMOIGNAGES EDIFIANTS.
Cette manifestation coordonnée par Jean-Marie Ntantu Mey a été l’occasion indiquée pour les poètes du renouveau de réitérer leurs hommages à feu Edi Angulu. Le moment a été aussi propice pour lui dédier un recueil de poèmes. Après une année et quatre mois, les différentes personnalités présentes au rendez-vous de Notre dame du Congo ont jugé opportun de témoigner sur ce grand écrivain. C’est le cas de Jean Sima, du Dr Sondji, de Jean-Pierre Kambila et de Jean-Marie Ntantu Mey. Surtout que ce dernier connaissait bien celui qu’il appelait affectueusement « vieux Edi » depuis sa jeunesse jusqu’à l’âge de la sagesse. « Edi Angulu était pour moi plus qu’un frère. Il a vécu en homme libre, en homme debout n’exprimant et ne manifestant que ce en quoi il croyait. C’est pourquoi, je prie que Dieu lui accorde le repos éternel des justes. Jusqu’au bout, tu auras prouvé que nationalisme, patriotisme, bien-être commun, dignité nationale ne sont pas de vains mots. Ces valeurs qui ont guidé la vie d’Edi, guideront désormais et à jamais les nôtres, en souvenir d’Edi Angulu. Edi à qui nous rendons hommage était comme nous, il y a plus d’un an », a souligné Jean-Marie Ntantu Mey en guise de témoignage. Pour lui, Edi a su prouver ce qui est devenu une denrée de plus en plus rare : une conscience.

QUI ETAIT EDI ANGULU ?
Né le 10 octobre 1948 à Lemfu dans le territoire de Bulungu, district du Kwilu dans la province du Bandundu, Edi Angulu a été un intellectuel avec une tête bien faite. Après ses études primaires à Bengi, son cycle d’orientation à Djuma et ses études secondaires au collège Kiniati, il a embrassé ses études supérieures à l’ISP/Kikwit puis à l’IPN où il obtient sa licence en pédagogie appliquée, option français-histoire. En exil en Suisse depuis le 09 mars 1981, feu Edi a décidé de poursuivre ses études supérieures jusqu’à obtenir un diplôme en lettres de l’Université de Genève et devint docteur en science du langage à Lyon 2 en 1995.
Sur le plan professionnel, l’homme a laissé de traces dans les annales de la République. Il a servi loyalement la nation dans plusieurs domaines. Son expérience professionnelle parle encore de lui jusqu’à présent. Ministre, ambassadeur, enseignant, écrivain, journaliste, dramaturge, il le fut. Membre fondateur du PPRD, Edi Angulu l’a aussi été. C’est d’ailleurs à ce titre que la secrétaire générale adjointe du PPRD a pris part à la messe d’action de grâce du samedi 27 décembre à la Cathédrale catholique notre dame du Congo.
En tant qu’écrivain, l’illustre disparu a laissé plusieurs oeuvres dans des bibliothèques de la RDC. Il a écrit, entre autres, « Adieu Mobutu, « Les enfants de Mobutu et de papa Wemba » « Cas de conscience », « Zaïre le fédéralisme le plus émotif du monde ».
Une manifestation réussie. Cette messe d’action de grâce, dite par l’abbé Jean Paul Lwanga et concélébrée par le révérend père Daniel Katona, a permis à ceux qui ont connu Edi de garder une pensée pieuse en sa mémoire. Chapeau bas pour le CNC. D K