Le CICR renforce les capacités de la Légion Nationale d’Intervention sur les principes humanitaires

Vendredi 28 août 2015 - 11:28

Droit international humanitaire et prévention de violences en RDC

A l’initiative du Comité International de la Croix Rouge (CICR), plusieurs officiers supérieurs de la Légion Nationale d’Intervention (LNI) participent, depuis le mardi 25 août dernier, à une session de formation de quatre jours, axée sur les principes humanitaires applicables dans les opérations de maintien de l’ordre public.

Ce séminaire se déroule à l’état-major de la Légion Nationale d’Intervention, situé avenue Victoire, dans la commune de Kasa-Vubu. Dans son mot de bienvenue, prononcé à l’ouverture de ces travaux, le commandant de cette unité d’élite de la Police Nationale, le colonel Luyoyo, a remercié le Comité International de la Croix Rouge pour le choix porté sur la Légion Nationale d’Intervention. Le commandant Luyoyo a aussi exhorté les officiers qui prennent part à cette session à faire preuve d’application, pour bien maîtriser les enseignements.

Le CICR une organisation impartiale et neutre

Prenant la parole à son tour, M. Diego Rojas Coronel, Chef adjoint de la Délégation du CICR en République Démocratique du Congo, s’est dit honoré de se joindre au commandant de la Légion Nationale d’Intervention pour marquer l’ouverture de cette session de formation. Diego Rojas a mis à profit cette occasion pour rappeler que » le Comité International de la Croix Rouge est une organisation humanitaire, impartiale, neutre et indépendante, qui a reçu de la communauté internationale le mandat d’assister et de protéger les victimes civiles et militaires des conflits armés et des situations de violence « .

Selon le numéro 2 du CICR en RDC, le Comité International de la Croix Rouge est également le gardien et assure la promotion du droit international humanitaire dans plus de 80 pays à travers le monde.

Ce représentant du CICR a également rappelé les activités humanitaires que cette organisation déploie en République Démocratique du Congo, compte tenu d’énormes besoins engendrés par les conflits que ce pays subit depuis de nombreuses années. Ces activités consistent notamment à subvenir aux besoins vitaux en eau potable, nourriture et biens essentiels pour les populations affectées par le conflit armé.

Elles consistent aussi à assurer l’accès aux soins de santé aux blessés et aux malades, à visiter les personnes détenues, à aider à rétablir le contact entre personnes séparées par le conflit, à renforcer les capacités de la Croix Rouge/RDC, et à prévenir les violences à l’encontre de la population civile tout en veillant à améliorer la connaissance et le respect des règles du droit international humanitaire par les porteurs d’armes.

Parallèlement à ces activités, le CICR s’emploie également à promouvoir le respect du droit international des droits de l’homme dans d’autres situations de violence à travers la sensibilisation des membres des Forces de Sécurité, y compris la Police Nationale, sur les principes fondamentaux d’humanité dans la conduite des opérations liées au maintien de l’ordre public.

C’est dans ce cadre que s’organise cette session de formation sur les principes humanitaires applicables dans les opérations de maintien de l’ordre public, à l’intention des officiers de la Légion Nationale d’Intervention.

Partage des expériences

Selon M. Rojas, le CICR a déjà eu à organiser d’autres activités à l’intention de la LNI dans un passé récent, notamment en septembre 2012 et en février 2015. Aussi espère-t-il que le séminaire ouvert hier à l’état-major de la LNI sera l’occasion de partager les expériences de manière enrichissante sur les standards internationaux et principes humanitaires applicables dans les opérations de maintien de l’ordre public.

Ce séminaire est animé par M. Sylvain Gainon, délégué régional Police du CICR. Venu spécialement de Genève pour cette session, M. Gainon a une riche expérience à partager avec la Légion Nationale d’Intervention, dans la mesure où cet expert est un ancien officier supérieur de la Gendarmerie française.

Par Dieudonné Mbuyi K.