L’Assemblée nationale appelée à se réveiller : Le portefeuille de l’Etat en danger !

Mercredi 29 octobre 2014 - 10:45

L’interpellation de l’Administrateur délégué de la Snel a révélé la face B du portefeuille de l’Etat. La manière dont la Snel est gérée reste symptomatique de l’incurie générale qui gangrène nos entreprises publiques.

Toutes les réformes annoncées avec pompe dans le cadre du Copirep n’ont en définitive produit qu’un simple effet cosmétique. Rien dans la pratique. Aujourd’hui est pire qu’hier et demain s’annonce incontrôlable.

Pleurnichard

Devant l’Assemblée nationale, l’AD de la Snel s’est répandu en explications qui n’avaient d’autre objectif que d’implorer la clémence de la Nation face à une crise devenue chronique et qui tire ses origines de loin.

La complainte d’Eric Mbala voulait en somme nous rappeler que la Snel se meurt depuis longtemps. Bien avant que lui n’arrive aux commandes de cette entreprise. Et le clou de cet exercice à la Ponce Pilate a été le fait de rappeler que pendant que la population congolaise n’a fait que croître, la Snel n’a inversement pas vu sa capacité s’accroître ou son matériel renouvelé.

S’il était permis d’interpeller tous les mandataires publics en fonction, les justifications prendront le même chantier que celui tracé par le numéro 1 de la Snel devant la représentation nationale. La rengaine est connue : le Congo a été plongé dans le gouffre depuis longtemps. Les gestionnaires actuels ne font que subir les désastres du passé.

Le contrat

Depuis le passage d’Eric Mbala à l’hémicycle, des voix courageuses commencent à s’élever pour mettre fin à la récréation au sein du portefeuille de l’Etat. Personne n’accepte plus l’argument, jugé trop facile, développé par les différents mandataires publics.

En effet, lorsqu’un candidat accepte une nomination à la tête d’une entreprise, il le fait en connaissance de cause. C’est-à-dire qu’il sait dans quel état se trouvent l’entreprise. Ainsi, lorsqu’il accepte la lourde charge lui confiée, c’est en réalité un défi qu’il décide de relever. Il devient dès lors lâche de nous chanter au bout du processus que l’entreprise a été détruite depuis longtemps. Mais, c’est justement pour cette raison que le pays était à la recherche d’un gestionnaire capable de relever le défi.

C’est un peu comme lorsqu’un entraîneur hérite d’une équipe défaillante, sa valeur sera mesurée à sa capacité à relever l’équipe. C’est pour cette raison qu’on lui fait signer un contrat de performance. Si ce contrat n’est pas atteint, le coach est remercié.

Désormais

Il devra e être désormais de même avec tous les futurs candidats mandataires. Si quelqu’un accepte une nomination, ce sera en connaissance de cause. On devra alors lui faire signer un contrat de performance avalisé par l’Assemblée nationale. Un contrat assorti de délais fermes et irrévocables. C’est sur la base de ce contrat que les mandataires seront maintenus ou remerciés. Il ne faudra plus accepter que quelqu’un vienne nous chanter ce que nous a chanté l’AD de la Snel ou qu’un candidat se répande en complainte et appelle à la clémence. Si les grandes équipes du monde n’étaient pas rigoureuses concernant le contrat de performance, il y a longtemps qu’elles auraient disparu. A bon entendeur …

LP

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