C’est devant une flopée des personnalités du monde politique, toutes tendances confondues, que le professeur Willy MAKIASHI, secrétaire permanent et porte-parole du Parti Lumumbiste Unifié ou PALU, a procédé, au nom du secrétaire général le Patriarche Antoine GIZENGA, à l’ouverture officielle des travaux des ateliers du Cinquantenaire de son parti. Cette cérémonie s’est déroulée vendredi dernier au salon Congo du Grand Hôtel Kinshasa.
Les travaux de ces ateliers vont s’articuler autour des quatre points essentiels, à savoir le passé du parti, le présent, le futur et l’esquisse de la problématique. Willy MAKIASHI a jeté un regard sur le passé politique du pays en mettant l’accent sur les principaux partis politiques nationalistes, à savoir le CEREA, le PSA, le MNC et le BALUBAKAT, qui ont remporté haut la main la majorité des sièges au parlement à l’issue des élections législatives de 1960. C’est ainsi que l’un des principaux leaders, à savoir Patrice LUMUMBA sera nommé Premier ministre du tout premier gouvernement de ce pays. Le 22 avril 1964 constitue une date mémorable pour les combattants du PALU, car c’est le début d’une lutte âpre et dure pour la reconquête de la démocratie, de la souveraineté du Peuple et de la paix à l’intérieur des frontières non négociables de notre patrie, a souligné le secrétaire permanant et porte-parole du PALU. Lequel connaitra la dureté de l’exil pour ses principaux dirigeants et la chasse à l’homme dont bon nombre des combattants ont été victimes à l’intérieur comme à l’extérieur du pays et qui a contraint beaucoup d’entre eux à la clandestinité.
Pendant et après la conférence nationale souveraine, le refus opposé par le PALU de négocier avec la dictature a coûté la vie à ses nombreux combattants et la prison à son secrétaire général Antoine GIZENGA. Cependant, le PALU se vante d’avoir pris une part très active aux négociations politiques inter congolaises de Sun City en Afrique du Sud. Avant de participer au référendum et aux élections générales de 2006 et 2011 « pour conjurer la partition de notre pays et pour raffermir la démocratie dans le cadre d’une coalition nationaliste qui perdure jusqu’à nos jours », a lancé le professeur Willy MAKIASHI.
En entrant dans les institutions de la République pour consolider l’unité, la démocratie et la paix tant désirées, la contribution du PALU a visé la stabilité des institutions, de la monnaie ainsi que du cadre macroéconomique, l’atteinte du point d’achèvement, l’amorce du paiement de la bourse d’études et la reconstruction des infrastructures. Voilà pourquoi ce jubilé d’or qui débute à Kinshasa va se dérouler aussi à l’intérieur du pays par des ateliers de réflexion, d’échanges et des débats. Pour permettre à chaque combattant d’apporter une lumière aux matières sous examen, un leadership politique national afin de conduire l’Etat à bon port et l’ensemble de notre peuple à bâtir « un pays plus beau qu’avant ». Le PALU n’est pas une girouette qui change de position selon le vent, car âgé aujourd’hui de 50 ans, « il doit assumer son rôle de leader naturel des forces politiques et nationalistes du pays ».
Quelles promesses pour l’avenir ? Pour Willy MAKIASHI, le PALU doit voir cet avenir avec les yeux du passé dépouillés des scories politiques. Les débats qui démarrent aujourd’hui pour se clôturer le 20 décembre prochain doivent servir de ciment pour la consolidation de l’édifice de la refondation de la Nation congolaise. Le parti est appelé à s’enrichir des différents apports des autres mouvements politiques. Je vois et croyez-moi, dans les cinquante années à venir, les forces nationalistes prendre durablement les rênes de ce pays et assumer pleinement sa destinée panafricaine et planétaire», s’est écrié Willy MAKIASHI.
La problématique des ateliers
Les participants à, ces travaux vont réfléchir sur trois axes, à savoir 50 ans de lutte pour la souveraineté du peuple congolais, 50 ans de lutte pour la construction d’un Etat libre et démocratique et 50 ans de lutte pour la construction d’une économie nationale. En clair, il s’agira de savoir si le Congo est-il un pays pauvre ou né pauvre, un pays riche mais devenu pauvre suite à un accident de l’histoire. Les Congolais doivent se mettre à l’esprit que le pouvoir ne se trouve plus au bout du fusil mais au fond de l’urne.
F.M.