Dans le cadre du projet d’enquête technique et de déminage dans la province du Katanga et de renforcement de capacité du Centre congolais de lutte anti-mines (CCLAM), l’ambassadeur du Japon en ROC, Shigeru Ushio, a procédé hier jeudi 26février 2015 dans sa résidence, à la signature d’un Contrat de Don avec Mr. Pehr Lodhammar, Directeur-pays de l’ONG Norwegian People’s Aid. Ce projet dont le montant total se chiffre à 677,894 USD, est financé dans le cadre de l’Aide Non-Remboursable des Petits Projets Locaux (APL), du gouvernement japonais.
L’ambassadeur du Japon en RDC, Shigeru Ushio, a rappelé à ce sujet que le gouvernement de son pays a financé 3,6 millions de dollars américains à UNMACC, pour l’Enquête National sur la Contamination par les Mines antipersonnels (National Landmines Contamination Survey NLCS. Au terme de ces enquêtes dit- il, le NLCS vient de déterminer les zones contaminées par les mines à travers le pays. “ Les résultats de NLCS auront un grand impact sur les opération, stratégiques de déminage dans l’avenir”, a-t-il poursuivi.
Il a par ailleurs indiqué que le Japon est l’un des plus grands bailleurs dans le domaine anti-mine en RDC, contribuant ainsi à l’accomplissement des objectifs de la Convention sur l’interdiction des mines antipersonnel (Convention d’Ottawa). Il a souhaité que l’ONG Norwegian People’s Aid ainsi que d’autres partenaires et l’Ambassade du Japon, puissent travailler en étroite collaboration pour la réussite de ce projet.
Mr. Abeli Milongo Deps, Chargé des questions juridiques au Centre congolais de lutte anti-mines, a remercié au nom de sa hiérarchie, le gouvernement du Japon à travers son ambassadeur, pour sa sollicitude dans le financement des opérations anti-mines en RDC.
De son côté, Mr. Pehr Lodhammar, Directeur-pays de l’ONG Norwegian People’s Aid, a fait savoir que dans le cadre de la dite opération, son ONG financera quatre équipes qui travailleront d’arrache-pied avec des équipements appropriés. Déjà la semaine dernière, la première mine anti-personnelle a été déterrée au Katanga. Pour sa seule localité de Nyunzu, près de 7 zones étaient infréquentables et où les habitants ont déserté. Actuellement, près de 32.000 personnes peuvent y retourner et refaire leur agriculture.
Parmi les difficultés rencontrées, il y a celle liée aux déplacements des équipes et des matériels, sur des longues distances, le Katanga étant parmi les provinces les plus étendues en superficie en RDC.
En 2014, a-t-il dit, une enquête technique et de déminage similaire avait été réalisée sur toute l’étendue de la RDC, à l’issue de laquelle 137 susceptibles d’être minées ont été ‘dénombrées. Avec l’apport du gouvernement japonais, des efforts sont entrain d’être fait pour arriver à déminer toutes ces zones.
A noter que les mines en RDC datent de la période coloniale. C’est-à-dire qu’à chaque période de guerre, les insurgés se permettent de placer les mines sur leur passage. A ce jour, il n’y a que les provinces du Bas-Congo et de Bandundu qui sont déclarées libre des mines.
L’enquête nationale technique et de déminage concerne donc toutes les provinces du pays, à part les territoires de Aru et de l’lturi qui n’étaient pas accessible.
Pour la province du Katanga, e travail de déminage va se dérouler du 1er avril2015 au 31mars 2016.
Par José Wakadila