L’ambassadeur des états-unis chez Moïse Katumbi sans camera

Mardi 13 janvier 2015 - 09:22

Moïse Katumbi, populaire gouverneur du Katanga, est devenu la cible du pouvoir après sa métaphore des faux penalties où il s’est prononcé à mort couvert à l’éventualité d’un troisième mandat de Joseph Kabila. Depuis ses déclarations de la veille de Noël, le pouvoir en a fait une cible de choix en resserrant l’étau autour de lui et des proches.
Ils font l’objet des menaces et intimidations en tout genre. Craignant l’affrontement entre les deux camps, la communauté internationale est entrée en jeu avec l’audience qu’a accordée le président de l’Assemblée provinciale, Gabriel Kyungu Wa Kumwanza, à l’ambassadeur américain en RD-Congo. Au menu de leurs discussions, comment faire baisser la tension au Katanga. Selon des sources proches du président de l’UNAFEC, la solution n’est sans doute pas la militarisation de Lubumbashi et la chasse aux pro-Katumbi et pro-Kyungu. La solution passe selon Kyungu par le respect de la Constitution. Point barre. Des sources diplomatiques, il nous revient que l’ambassadeur américain ne s’est pas limité à l’office du président de l’Assemblée provinciale du Katanga. Il s’est rendu aussi chez le gouverneur de province, Moïse Katumbi. Cette audience qui n’était pas publique révèle que les grandes manoeuvres diplomatiques ont commencé dans la perspective de 2016. Car bien avant le diplomate américain c’était le tour de l’ambassadeur belge d’être reçu par le tandem Katumbi-Kyungu. La communauté internationale est intéressée par le profil de Moïse Katumbi qui est un leader populaire sur le plan interne. Sa popularité au Katanga est incontestable. Son profil peut contribuer à l’essor de la RD-Congo selon un diplomate en place à Kinshasa. Mais dans les chancelleries occidentales, c’est le tandem Katumbi-Kamerhe qui est le plus attrayant. C’est l’attelage parfait car les deux personnalités se complètent à merveille et sont toutes les deux charismatiques et populaires. Il faudra qu’elles évitent le piège de l’unilatéralisme qui a plombé Tshisekedi. Son parti l’UDPS dépourvu de l’intelligence stratégique n’a a jamais trouvé la bonne formule face aux pièges lui tenus par le pouvoir. Une dynamique interne et externe semble se mettre en place pour travailler au rapprochement de deux personnalités pour hâter l’alternance.
PAUL MULAND

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