L’agriculture en RDC toujours à la traine

Mercredi 19 novembre 2014 - 12:25

Malgré son importance pour le développement de toute nation.

Le gouvernement invité à plus de responsabilité.
C’est le samedi 15 novembre 2014 qu’a été clôturé, à l’Espace Bilembo, la semaine d’échange sur l’agriculture familiale. Organisée par le ministère de l’Agriculture et du Développement rural, avec l’appui du Programme Agricole (Parrsa) et autres organisations, il était question, au cours de cette semaine, de discuter sur des questions pertinentes de l’agriculture en République Démocratique du Congo.

L’année 2014 a été décrétée » Année internationale de l’agriculture familiale et de la sécurité alimentaire » par les Nations-Unies et l’Union Africaine. C’est dans ce sens même que ces assisses ont été organisées.
Cette activité de grande envergure a connu la participation de plusieurs agriculteurs membres de différentes organisations paysannes et de quelques institutions partenaires du secteur agricole.

Elle a tourné autour des sous-thèmes suivants : » De la force motrice sociale à la vision » ; » La dynamique des organisations paysannes et de leur confédérations » ; » Le foncier des communautés locales ; première préoccupation des paysans de la RDC » ; » Comment la REDD est une dynamique et stratégie utile aux paysans ? » ; » Comment le projet PafaFida au Sénégal atteint ses objectifs « .

Dans son intervention, le président de la Conapac, Paluku Mavimba, a donné l’historique des organisations paysannes, en passant par les difficultés que connaissent les organisations paysannes congolaises qui font de l’agriculture familiale et l’impact de l’agriculture agro-industrielle dans un pays en voie de développement. Il a clôturé son exposé en décelant quelques pistes de résolution.

Selon Paluku Mavimba, pour résoudre le problème des paysans, il faut mettre en place des mécanismes d’accompagnement des paysans (acquisition des crédits agricole, etc.); que les petits producteurs soient aux champs de fabrication et que le gouvernement mette à leurs dispositions les moyens de transports, d’entreposages. Il faut aussi que le gouvernement facilite la tâche aux petits agriculteurs étant donné que les parcs agro-industriels (ex : Bukangalonzo) empiètent sur les droits des agriculteurs artisanaux. Il faut également promouvoir l’accès facile des terres aux paysans, indique le Président/Conapac.
Exposant sur l’ » Agriculture paysanne Redd+ et réchauffement climatique « , Alain Huart, membre de Redd+, a fait savoir que son organisation poursuit l’objectif d’arriver à 17% de réserve de forêt à garder intacte.
Redd+, poursuit-il, se résume en trois phrases : » Bien gérer la forêt. S’il le faut créer la forêt artificielle et l’aspect de conservation « . «

En dehors de l’aménagement du territoire, c’est la question de sécuriser le terroir « , a martelé Mr Huart qui a par ailleurs fait savoir la création d’un outil de communication (site internet et Journal) dénommé » Eco Congo » qui explique les enjeux agricoles et environnementaux, diffuse tous types de documents pertinents qui encouragent le développement durable, l’aide à la décision économique, la gestation des ressources naturelles, encouragent et soutiennent les préservations des forêts. Son objectif est de mettre en réseau le plus grand nombre d’acteurs dans le domaine de l’agriculture, l’environnement, de l’entreprenariat et de la dynamique communautaire.
Par Carroll Madiya

 

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