Initiative du Gouvernement congolais, financé par la Banque mondiale à hauteur de 120 millions de dollars américains, le Programme d’appui à la réhabilitation et à la relance agricole (PARRSA) s’investit depuis quatre ans pour le bien-être d’une centaine des ménages dans la province de l’Equateur et à Kinshasa. A l’affiche le week-end dernier lors de la semaine de l’agriculture familiale tenue du 10 au 15 novembre dernier à l’Espace Texaf Bilembo, le Coordonnateur national de PARRSA, M. Alfred Kibangula Asoyo, a éclairé l’assistance sur les activités de cette structure active dans les zones rurales.
C’est avec beaucoup d’intérêt que les participants à la semaine de l’agriculture familiale ont suivi l’exposé du Coordonnateur national de PARRSA à l’Espace Texaf Bilembo. Face aux paysans et plusieurs membres d’ONG de développement, l’orateur a tenu à éclairer leur lanterne sur ce programme bénéfique pour les populations des milieux reculés.
Approuvé le 30 mars 2010, le PARRSA est devenu opérationnel en RDC le 31 décembre de la même année, date de sa mise en vigueur, assure Alfred Kibangula. Conçu pour augmenter la productivité agricole et améliorer la commercialisation des produits végétaux ainsi que des animaux par les petits producteurs agricoles dans l’aire du projet, ce programme fait ses preuves depuis quatre ans, indique le Coordonnateur national.
UN PROJET AU BENEFICE DE 105.000 MENAGES
Prévu jusqu’au 15 décembre 2015, le PARRSA s’attend à atteindre 105.000 ménages des petits producteurs bénéficiaires, dont 45 % de femmes, fait remarquer le conférencier. Le Programme, poursuit-il, compte aussi accroître dans les zones ciblées les rendements des cultures vivrières, notamment le maïs, le manioc, le riz et l’arachide. Au terme du programme, note Alfred Kibangula, 2.500 km de routes de desserte agricole devront être réhabilitées. De même, 4 marchés et 16 entrepôts devront être construits.
Selon le Coordonnateur national de PARRSA, une centaine des ménages sont ciblés pour bénéficier du programme, non seulement dans une contrée rurale de Kinshasa, mais aussi dans trois districts de la province de l’Equateur.
Outre les 2.000 ménages du Pool Malebo, aux confins de la capitale, 25.000 ménages devront bénéficier des projets financés par la Banque mondiale au Nord Ubangi, 48.000 au Sud-Ubangi et 30.000 au district de la Mongala, estime Alfred Kibangula.
Aujourd’hui, quatre ans après le lancement du projet, les promoteurs du PARRSA sont fiers d’enregistrer des résultats positifs sur le plan agricole. Bien entendu, avec le concours de quelques partenaires locaux comme INERA/Boketa, CDI Bwamanda, Caritas, Word Vision…
A titre illustratif, indique le Coordonnateur du PARRSA, plusieurs agri-multiplicateurs ont été formés et déployés à travers la province : 120 en 2011, 61 en 2013, 41 en février 2014 et 28 en septembre 2014.
« Par ailleurs, précise Alfred Kibangula, plusieurs semences améliorées ont été produites et 35.494 kits agricoles distribués dans les trois districts. En 2014, 86.875 ménages ont été directement touchés par le programme que ce soit au niveau de la production végétale et animale ».
Tous ces ménages, souligne le Coordonnateur du PARRSA, ont eu aussi l’occasion de voir leurs bétails et volailles vaccinés contre les maladies ambiantes pour la toute première fois dans la zone. A cet effet, 150 superviseurs et 450 vaccinateurs ont été formés, de même que 68 cadres qui ont vu leurs connaissances renforcées en technique d’élevage. Par ailleurs, 17,5 ha de pâturages ont été implantés au centre de transit de Boyambi (Gemena) depuis août 2013, affirme Kibangula.
Au niveau des infrastructures, ajoute-t-il, 5 entrepôts sur 16 ont déjà été érigés pour conserver le stock des produits agricoles et 2 marchés sur 4 construits dans les trois districts de l’Equateur. Le Coordonnateur du PARRSA fait aussi mention des routes rurales réfectionnées et de quelques ponts construits.
Face à toutes ces réalisations, révèle l’intervenant, plusieurs habitants des districts couverts sollicitent aujourd’hui la prolongation du Programme au delà de 2015. Yves KALIKAT