Après les événements malheureux survenus dans la ville province de Kinshasa et en provinces du 19 au 21janvier 2015, concernant le projet de la nouvelle loi électorale votée au parlement, la société civile « Forum des Leaders » n’est pas restée indifférente. Réunis en congrès le samedi 24 janvier 2015, les membres de cette structure ont rédigé un mémorandum à l’intention des Présidents de l’Assemblée Nationale et du Sénat, dans lequel ils ont énuméré un certain nombre de recommandations.
Ils demandent entre autres au chef de l’Etat, notamment le retrait du projet de loi modifiant la loi n°06/006 du 09 mars 2006 telle que modifiée par la loi n°11/003 du 25 juin 2011 portant organisation des élections présidentielles, législatives, provinciales, urbaines, municipales et locales, source des conflits; la convocation sans délai d’un dialogue inter congolais inclusif tel que recommandé par l’Accord-cadre d’Addis-Abeba et confirmé par la résolution 2098 du Conseil de sécurité de L’ONU, pour aplanir les divergences et la mise en place d’un compromis politique Aux autorités de la police nationale et des FARDC, les acteurs de la société civile demandent d’encadrer et de sécuriser les manifestants (la population civile, les acteurs politiques et de la société civile) au lieu de s’attaquer à ces derniers en utilisant la force, des armes; la libération de toutes les personnes arrêtées lors des manifestations du 19, 20 et 21janvier 2015, etc.
Le «Forum des Leaders» a dans son mémo, condamné avec force, les dérapages et destructions perpétrés par la population en date du 19 et 20 janvier 2015, tout en condamnant ‘aussi les autorités politico-administratives qui ont défié le peuple en le privant de son droit d’expression et de manifester.
En ce qui concerne la feuille de route de la Commission Electorale Nationale Indépendante (CENI), la Société civile « Forum des leaders » note que cette dernière avait exigé du parlement, son traitement à la session parlementaire de mars 201A. Le « Forum des Leaders » relève un certain nombre de faits, entre autres, l’inexécution dans le délai, de la feuille de route de la CENI par le parlement et le gouvernement, ayant entrainé un retard dans l’exécution du calendrier électoral pour les élections municipales, urbaines et locales, et avec risque d’entrainer un retard de l’examen de la loi sur la décentralisation encore en discussion au parlement.
Iragi Maroy