Le coordonnateur du Mécanisme national de suivi des accords de paix conclus par la RDC pour la stabilité dans la région de Grands-Lacs, François Muamba Tshishimbi, a eu un entretien, le dimanche 11 janvier 2015 en son cabinet de travail à Gombe, avec le président de la Société civile du Nord-Kivu, Thomas D’Aquin Mwiti, et son accompagnateur, le sénateur Martin Balikwisha Nyonyo. Objet de la rencontre, a-t-on appris à l’issue de l’entrevue, faire un état des lieux du Dialogue social tenu à Beni du 17 au 20 janvier 2014. « Nous, en tant que comité de suivi de ce Dialogue social de Beni, lui avons présenté les résolutions de ce forum qui a réuni plus de 80 personnalités de cette ville martyre. Ça valait la peine que nous puissions venir informer les animateurs du MNS des résultats atteints au terme du Dialogue social de Beni », a expliqué le président de la Société civile du Nord-Kivu.
En effet, a expliqué ce leader de la Société civile, ces assises ont permis aux acteurs de cette ville récemment victime de tuerie horrible de près de 300 personnes de prendre certaines mesures pour la paix et les perspectives meilleures. « Nous avons désormais un projet régional pour la paix. Une réunion entre les sociétés civiles de quatre pays de la région des Grands lacs aura lieu à Bujumbura pour nous permettra de comprendre le contenu de l’Accord-cadre d’Addis-Abeba et évaluer des avancées réalisées pour la paix dans la région » a indiqué le président Mwiti.
En guise de réaction, François Muamba a réaffirmé la volonté de sa structure d’accompagner la Société civile du Nord-Kivu qui est un partenaire du MNS dans la mise en application de l’Accord-cadre d’Addis-Abeba. « Cette rencontre nous a permis aussi de trouver des voies et moyens d’impliquer la structure dans la recherche de la paix. Au-delà de l’accalmie qui s’observe à Beni, il s’agit de créer les conditions pour que la population puisse retrouver la paix » a reconnu François Muamba.
Il convient de rappeler que ce comité de suivi des recommandations du dialogue social pour la paix et la sécurité à Beni est composé notamment des sénateurs, députés, notables et membres de la société civile. Dans la déclaration finale de ce dialogue social, les participants ont recommandé, entre autres, au gouvernement congolais de démasquer « les infiltrés » au sein de l’armée et de réévaluer le processus DDR. Puis invité également la communauté internationale à enquêter sur les massacres des civils à Beni. Les participants au dialogue social, rappelons-le, avaient identifié les rebelles ougandais des ADF comme auteurs de ces massacres et aussi désigné certains membres des communautés locales comme des complices de ces tueries.
Tshieke Bukasa