La RDC mise en garde par le FMI

Mardi 12 janvier 2016 - 10:24
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Pour le conseiller économique de cette institution de Bretton Woods, hormis les économies américaines et européennes qui ont pu être raffermies, la tendance au ralentissement a été enregistrée notamment dans les économies émergentes et en développement.

 

L’année 2016 s’annonce très agitée sur le plan politique pour la République démocratique du Congo qui est en pleins préparatifs des élections. Cela quand on relève la divergence désormais érigée entre la grande partie de l’opposition et la majorité au pouvoir justement sur ces élections qui, pour la première partie, doivent être organisées dans le délai constitutionnel, alors que pour la seconde partie, il faut impérativement tenir le dialogue politique afin de baliser le schéma des urnes avec le risque de « glisser », c’est-à-dire aller au-delà du délai constitutionnel de novembre 2016.

 

Des tensions politiques qui risquent de peser sur les économies de certains pays, plus particulièrement africains. Un avertissement du Fonds monétaire international (FMI) par le biais de son conseiller économique et directeur des études au sein de cette institution financière internationale, Maury Obstfeld, au cours d’une déclaration faite sur l’activité économique des pays émergents et en développement déjà en ralentissement depuis 2015. Selon ce conseiller économique, en dépit d’une fin d’année plutôt prometteuse au regard des réformes importantes du système monétaire international, les pays émergents et en développement devront faire face à une amplification des difficultés économiques provoquées par des tensions politiques et géopolitiques.

 

Une situation qui risque de secouer la RD Congo quand on sait que les politiques se donnent rendez-vous à la rue. Le secrétaire général du Parti du peuple pour la reconstruction et la démocratie (PPRD), Henri Mova Sakanyi, a soutenu au cours d’une marche de son parti réclamant la tenue du dialogue. “Ceux qui veulent venir à la rue vont déjà nous y trouver”. De leur côté, la plateforme de l’opposition “Dynamique de l’opposition”, à travers sa coordonnatrice, la secrétaire générale du Mouvement pour la libération du Congo (MLC), Eve Bazaïba, a martelé quant à elle que “finies les déclarations”. L’heure a sonné pour ce groupement politique de procéder aux actions de grandes envergures, notamment les marches populaires.

 

Il faut dire que Joseph Kabila voit déjà son deuxième et dernier mandat à la tête du pays prendre fin avant la fin de cette année 2016, pendant que certains membres de sa famille politique ne jurent que par son maintien au trône. Chose impossible selon la constitution congolaise en application depuis le mois de février 2005.

 

Entre-temps, le chef de l’Etat congolais continue à entretenir, lui-même, un flou artistique sur son sort bien que déjà défini par la même constitution. Il invite, par contre, les acteurs politiques de toutes les tendances au dialogue qui doit notamment débattre des élections prévues au cours de cette année électorale de 2016. Et pourtant, conformément à la constitution, il n’est même pas concerné par cette course au pouvoir.

 

Du côté de l’opposition, de nombreux politiques ne jurent que par e départ de Kabila et se disent prêts à mobiliser la rue pour obtenir gain de cause. Cela, malgré la mobilisation des prêtres catholiques qui s’impliquent pour un dialogue “ franc entre Congolais, selon l’invitation du Pape François Il au cours de on dernier message de fin d’année.

 

Pour revenir sur l’avertissement du FMI, hormis les économies américaines et européennes qui ont pu être raffermies, la tendance au ralentissement a été enregistrée notamment dans les économies émergentes et en développement, à l’exception de quelques puissances montantes .dont l’inde. “ En 2015, certains pays ont vu leur situation se raffermir, tandis que d’autres - notamment les pays émergents et en développement - ont subi la pression de la dégringolade des cours des matières premières et du durcissement des conditions de financement », a-t-il indiqué.

 

Le conseiller économique du FMI a soutenu qu’en 2016, son institution va continuer à garder un œil sur la Chine. Ces dernières années, l’Empire du milieu qui a délaissé le modèle économique basé sur l’investissement et l’industrie manufacturière au profit de la consommation et des services, a connu un ralentissement de son économie. “Les retombées internationales du ralentissement de la croissance chinoise - réduction de ses importations et baisse de la demande de matières premières - ont été bien plus lourdes que nous ne le pensions “. Dès lors, le FMI s’inquiète de graves obstacles à la restructuration. “ Une croissance inférieure aux objectifs des autorités chinoises pourrait à nouveau inquiéter les marchés financiers mondiaux ».

 

C’est ainsi qu’il a relevé que 2016 est une année hautement politique pour beaucoup de pays de la région Afrique.

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Dans certains pays, des tensions politiques ou géopolitiques se superposent à ces tendances très générales et amplifient de ce fait les difficultés économiques. L’évolution de ces tensions en 2016 déterminera pour une large part les résultats macroéconomiques au plan régional et mondial ». D’où l’espoir porté, pour lui, sur les réformes en cours.

 

Par LUKAT

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