La Plate forme des artistes-comédiens et cinéastes congolais veut se redéfinir

Mercredi 1 avril 2015 - 14:11

Faire du théâtre un métier comme tout autre métier qui fait vivre son homme, tel est objectif que se fixe désormais la Plate forme des artistes comédiens et cinéastes congolais (PACOCICO), qui a célébré dernière ment à sa manière, la journée mondiale du théâtre avec le concours du Directeur Général de la Foire Internationale de Kinshasa (FIKIN), Eugène Bokopolo Bile Sambo.

La manifestation s’est déroulée vendredi 27 mars 2015 au pavillon au pavillon 22 de cette institution foraine, en présence du conseiller principal du président de l’Assemblée nationale du conseiller culturel du ministre de la culture et des Arts ; du représentant du secrétaire exécutif du gouvernement provincial de la ville-province de Kinshasa du président de la Fédération nationale de théâtre (FENATH) et du représentant du bourgmestre de la commune de Gombe.

Pour le président de la PACOCICO, Marius Bayolo Boladja, connu sous le nom de scène « Maman Anosandjo la première dame d’Afrique », la célébration de la journée mondiale de théâtre 2015, est une occasion pour toutes les autorités et tous les artistes de la ROC, de travailler la main dans la main pour que vive à jamais le théâtre dans rd congolais.
Le conseiller culturel du ministre de la Culture et des Arts, a au nom du ministre Banza Mukalay, transmis les encouragements de ce dernier, qui invite par ailleurs, les opérateurs du domaine du théâtre, à plus de profondeur, afin que e message véhiculé par eux, soit mieux perçu dans le chef des groupes ciblés et permettre ainsi à l’art, d’être non seulement un moyen de distraction, mais aussi un canal instructif, qui permet à tout consommateur d’être en communion avec notre histoire et notre culture.

Selon lui, le ministre de la Culture et des Arts demande aussi aux artistes comédiens, de persévérer dans ce qu’ils font, tout en déplorant les effets timides du côté des cinéastes, dont les actions sont tournées vers une consommation extérieure.

A en croire le ministre de la Culture et des Arts représenté par son conseiller culturel, le cinéma devra régulièrement jouer son rôle d’éducation, pour une meilleure compréhension des intentions du réalisateur, une bonne prise de conscience par les spectateurs. Sans se limiter à l’image, le cinéma devra aussi mettre on place, des programmes d’éducation en rapport avec les niveaux intellectuels du public, en vue d’une lecture propre et intelligente de ses destinateurs.

Le ministre de la Culture souhaite également que les artistes en incarnant eux-mêmes des valeurs positives, amènent la population au changement des mentalités et des comportements à travers une lutte contre les antivaleurs, en vue d’apporter leur contribution à l’émergence et à la modernité, prônées par e Chef de l’Etat Joseph Kabila Kabange.
Le DG de la FIKIN Eugène Bokopolo, parrain de la journée, a encouragé les membres de la PACOCICO dont le siège se trouve dans enceinte de l’institution foraine. Il a promis de les associer à l’édition foraine 2015 qui pointe à l’horizon, avec la possibilité de leur accorder un espace de production.

A retenir
Auparavant, e président de la Fédération nationale de théâtre (FENATH), prof Nzey Van Munsala, ra rappelé que c’est en 1961 en Finlande, que les hommes de théâtre ont décidé d’institutionnaliser une journée mondiale pour le théâtre, dont e célébration s débuté en ‘lq62, C’était pour rendre hommage au théâtre, qui est un instrument d’information et d’éducation des masses. C’est à travers le théâtre que certaines informations peuvent être véhiculées plus facilement qu’ailleurs.

Pour Nzey Van Munsala qui est également enseignant à l’INA, le théâtre trouve se origines à l’antiquité grecque, où des populations quittaient la ville pour assister aux spectacles. A cette époque explique-t-il, il n’y avait pas de micro. Et pour se faire entendre à plus de 24.000 spectateurs, les comédiens recouraient aux porte-voix.

Le théâtre pour lui, ne doit pas se limiter à faire rire ou à raconter une histoire. Il doit aussi être réfléchi. D’où l’exhortation aux hommes de théâtre, d’avoir parmi eux, des gens qui savent écrire et réfléchir. Pour ce faire, il propose que le théâtre puisse commencer à l’école, comme par le passé, pour la simple raison que la plupart des enfants qui pratiquent le théâtre à école, sont les plus brillants.
Aussi, pour redonner de la valeur ou théâtre, il a demandé aux responsables de la PACOCICO, de solliciter auprès des autorités de l’INA, des séances de formation en faveur de leurs membres.
A noter que la journée mondiale de théâtre a également été célébrée le même jour, à l’institut national des arts (INA) et au Théâtre des Intrigants dans la commune de Ndjili.
Néanmoins, il y a à déplorer en RDC, le fait que le théâtre est abandonné depuis plusieurs années, à son triste sort. La belle époque de Mutombo Bwiti, Katanga Mupey, Kalend et autres, est dévolue. A ce jour, ii n’existe plus des espaces culturels comme c’est fut le cas avec la Salle Cultrana, le ciné Paladium, l’Amphithéâtre de Mont Ngaliema (Théâtre de Verdure)...

Aujourd’hui, grâce à quelques patriotes courageux, le théâtre commence à récupérer ses lettres de noblesse en RDC. Pourvu que les autorités s’en mêlent pour sa survie, en dotant la Fédération nationale de théâtre (FENATH), des moyens de sa politiques

Par José Wakadila