Le professeur Augustin Amuri Ngumbi propose le retour aux valeurs traditionnelles dans la protection de l’environnement en République démocratique du Congo. Ce Secrétaire général académique (SGA) de l’Université Mapon a appelé les acteurs environnementaux à revaloriser les savoirs et les autorités coutumières dans la gestion et la préservation de la nature, lors d’une conférence tenue, le lundi 27 octobre 2025 à Kindu, organisée par le Club de Leadership des Juristes Environnementalistes (CLJE).
Ces assises de trois jours, qui coïncident avec la Semaine congolaise du climat, visent à promouvoir une approche juridique, scientifique et culturelle des questions climatiques dans le cadre du Café juridique, un espace d’échanges et de vulgarisation du droit.
S’inspirant de la philosophie de la Pachamama, qui signifie Terre-Mère nourricière dans la tradition andine, le professeur Amuri Ngumbi a insisté sur la nécessité de revenir aux valeurs ancestrales pour mieux protéger l’environnement.
« Nos ancêtres vivaient en harmonie avec la nature. Ils savaient comment protéger les forêts, les rivières et les collines. Aujourd’hui, nous avons abandonné ces valeurs au profit de règles copiées d’ailleurs, que la population et même les décideurs ne comprennent pas », a-t-il déclaré à la presse locale.
Selon lui, les normes environnementales modernes, souvent importées de contextes étrangers, échouent dans leur application parce qu’elles ne tiennent pas compte des réalités africaines, congolaises et du Maniema. Il plaide ainsi pour une gouvernance écologique locale, fondée sur la participation des chefferies, des autorités coutumières et des communautés de base.
Cette réflexion menée à Kindu trouve une résonance particulière avec la Semaine congolaise du climat qui se tient simultanément à Kinshasa, où se discutent également les stratégies d’adaptation et d’atténuation du changement climatique en prélude à la COP 30.
Morisho Tambwe, à Kindu