La pérennisation des acquis du Parrsa réclamée à cor et à cri

Mercredi 1 avril 2015 - 09:07

Les lampions se sont éteints hier sur les deux jours de réflexion sur le parcours du Programme d’appui à la réhabilitation et à la relance agricole (PARRSA). De tous les discours, les intervenants présents depuis le lundi 30 mars à la Maison de France ont fredonné en chœur un refrain : la pérennisation des acquis de ce projet porteur qui a fait des émules dans la province de l’Equateur.

Financé à hauteur de 120 millions de dollars par l’Association Internationale de Développement (IDA), ce Programme, soutenu aussi bien par le Gouvernement congolais que par la Banque mondiale, arrive à échéance le 15 décembre prochain. A l’approche de ce délai butoir, des voix se sont élevées pour que ce projet soit prolongé au delà de cette date. Ce, d’autant plus qu’il reste encore à consommer 25% du budget, les 75% restants ayant déjà été utilisés à bon escient en quatre ans d’exercice.

Le rapport final des deux journées d’évaluation, lu par Anselme Mumbere, le chargé de communication du PARRSA, est plus qu’explicite. Au terme de la présente mission menée, du 26 au 31 mars dernier, par une délégation de la Banque mondiale et du Gouvernement congolais dans les zones d’interventions du PARRSA à l’Equateur, l’intervenant a noté la satisfaction aussi bien de l’équipe que de la population bénéficiaire face aux réalisations du projet.

PLAIDOYER POUR UN PARRSA 2
Ces acteurs, poursuit Anselme Mumbere, ont sollicité, au cours des journées de réflexion, l’extension de la date de clôture du projet ’’afin de consolider ses acquis’’. "Le dialogue permanent entre le gouvernement et la Banque mondiale devrait permettre de trouver les arrangements nécessaires pour la réalisation entière de toutes les interventions du projet", a souligné le chargé de communication du PARRSA dans le rapport final des travaux.
"Le Conseiller Principal du Président de la République en charge de l’Agriculture et du Développement Rural a pris la parole pour remercier le Chargé de projet de la Banque mondiale et développer le plaidoyer pour l’élaboration et la mise en œuvre du PARRSA 2, en lieu et place d’une extension du projet actuel", a relevé Anselme Mumbere.

UN TRAVAIL APPRECIABLE
Pour sa part, ’’le Chargé de projet de la Banque mondiale, Amadou Oumar Ba, a souligné l’intérêt et l’engagement des participants, traduits par leurs contributions aux travaux de l’atelier’’. Il a, poursuit Anselme Mumbere, salué particulièrement la participation du député national Elysé Bokumuana, élu de la Mongala, dans la province de l’Equateur, qui a plaidé pour que le PARRSA soit aussi présent dans le territoire de Bongandanga, sa contrée d’origine, vue la portée de ses interventions.

Alors que les participants recommandaient au projet de renforcer l’organisation des éleveurs de poules afin qu’ils achètent eux-mêmes les vaccins contre la PPA (épidémie qui s’attaque aux bétails) dont le coût est équivalent au prix d’une poule pour en sauver une centaine, le Chargé de projet de la Banque mondiale a salué l’étroite collaboration entre le Gouvernement congolais et son institution. Ces partenaires qui ont eu raison, quatre ans après la conception, d’avoir maintenu la "composante élevage" du projet.

Optimiste pour l’avenir, Amadou Oumar Ba a publiquement apprécié la prestation des promoteurs du PARRSA à l’Equateur où il s’est rendu. "Ils ont vraiment abattu un travail appréciable dans des conditions extrêmement difficiles", a-t-il reconnu à l’issue des deux jours de travaux à Kinshasa. Yves KALIKAT

 

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