Après une première intrusion nocturne en date du 25 octobre 2015 qui s’était soldée par le vol d’une importante somme d’argent, un équipement de musique…, la paroisse Sainte Agnès de Ndjili a été pillée de nouveau le dimanche 15 novembre 2015 vers 1 heure de matin. Héritier Muzushi, le veilleur de nuit qui dormait ce jour là dans un des locaux de la paroisse, a été grièvement blessé à la tête. Admis à l’hôpital du quartier 7 de Ndjili, il est rentré chez lui et sa vie n’est plus en danger. Les malfrats ont forcé deux des portes des bureaux de la paroisse et emporté un ordinateur appartenant à Héritier Muzushi, le veilleur de nuit, un synthétiseur, des sacs et des téléphones portables des choristes. Rigobert Sibu a demandé aux jeunes de la paroisse d’étudier des voies et moyens de parer à ces vols à répétition. En l’absence de son ami blessé, Jean Jacques Luvumbu, l’un des témoins des événements du week end passé est revenu sur les faits.
Encore sous le choc, il a affirmé au Phare avoir dormi dans la salle située à côté de la cloche. Héritier, lui, a passé la nuit dans un autre local et un autre veilleur était indisponible. Luvumbu a précisé qu’il était 1h 12 quand son collègue qui saignait abondamment est venu toquer à sa porte pour lui narrer les faits qu’il a vécus (agression physique, vol de l’ordinateur…). Les choristes dont certains avaient passé la nuit du côté de l’église et devraient se rendre à Kintambo le matin, ont été informés à leur tour des faits.
Quelques minutes plus tard, a-t-il précisé, 6 malfrats dont un faisait le guet sont revenus. « Bozongi lisusu ? a lancé Héritier à l’endroit de ses bourreaux. Ces derniers ont lancé un gros caillou en direction de la porte qui mène vers les bureaux de la paroisse et sont entrés. Munis des machettes, les regards tournés vers la porte, ils ne l’ont pas vu. Mû par l’instinct, a-t-il affirmé, il s’est faufilé vers les marches de la tour et a commencé à faire tinter la cloche.
Cela a fait fuir les voleurs. Entre-temps, le curé mis au courant des faits, s’est démené pour faire soigner le blessé. Les éléments de police alertés à leur tour, sont descendus sur les lieux un peu plus tard.
Ndjilois et Kimbansekois se posent les mêmes questions : Pourquoi ces vols à répétition ?
N’est-ce pas les « mabonza, collecte des paroissiens évalués des fois à plus de 1000 dollars » et la construction de la salle de fête… qui attirent ces malfrats vers Sainte Agnès ?
N’y aurait-il pas des chrétiens indélicats qui vendent la mèche aux « visiteurs » de nuit ?
Dossier à suivre.
JPN