Une ambiance mi-figue mi- raisin qui a régné hier jeudi dans la grande salle de conférences de l’Hôtel Béatrice-, près de la gare centrale à Kinshasa, à l’occasion de la tenue de l’Assemblée générale ordinaire de la Fédération des Entreprises du Congo, FEC en siglé. Convoquée conformément à l’esprit et à la lettre de l’article 13 de statuts de cette importante organisation patronale, l’Assemblée générale ordinaire avait à son ordre du jour cinq points essentiels ci- après approbation du rapport du Conseil d’administration de l’organisation sur les activités de l’exercice 2014; audition du rapport de Commissaires aux comptes approbation de comptes de l’exercice 2014; décharge de sa gestion à accorder au Conseil d’Administration et, enfin, régime de cotisations de l’exercice 2015.
Faible croissance en termes de bien-être
Introduisant l’abord de cinq points de l’ordre du jour de cette Assemblée générale où des délégués de haut rang venus de provinces ont brillé par leur présence à l’exception de ceux du Nord-Kivu, le Président national de la FEC Albert Yuma Mulimbi s’est empressé de présenter l’économie du rapport d’activités du Conseil d’activités du Conseil d’Administration de son organisation. Abordant dans leurs lignes générales les questions économiques auxquelles la nation a eu à faire face au cours de l’année 2014, le Président national de la FEC a indiqué que L’économie nationale a fait un bond spectaculaire en avant que le monde entier a salué avec beaucoup de respect mais que la situation sur le terrain avait continué d’être marquée par une faible croissance en termes de bien- être individuel et collectif à travers un taux très élevé de chômage, de désœuvrement de jeunes mais aussi et surtout à travers une aggravation inquiétante de l’état de pauvreté de l’immense majorité de populations !
Les fragiles assurances d’Albert Yuma...
Toujours dans ce secteur très complexe de l’économie, Albert-Yuma Mulimbi a rappelé que l’entreprenariat privé qui devrait être le principal levier de l’économie nationale est demeuré insignifiant en 2014 et que cette carence devrait demeurer longtemps une entrave majeure à la formation de classes moyennes que les Congolais appellent de tous leurs vœux ! Le Président national de la FEC a réussi à faire approuver le rapport d’activités de son Conseil- d’administration pour l’exercice avant de faire avaler la pilule amère de cotisations dont les différents niveaux ont été reconduits pour l’exercice 2015. Mais le tour de la grande salle de conférences de l’Hôtel Béatrice à l’écoute de participants a eu le mérite de mettre à découvert les fragiles assurances de succès d’Albert Yuma Mulimbi et de son comité qui fait face constamment à une fronde qui monte du milieu des entreprises membres de la fédération qui sont généralement convaincues que leurs intérêts vitaux sont loin d’être défendus I En première ligne de front contre le Président Yuma et son Conseil d’administration se trouvent les petites et moyennes entreprises congolaises qui refusent de pardonner leur impuissance face à la faillite qui les menace suite à l’impaiement de factures de services fournis à ‘Etat dans le cadre de la dette publique intérieure la défaillance des entreprises publiques partenaires, en l’occurrence la SNEL et la REGIDESO le terrorisme fiscal, les tracasseries administratives et policières et, enfin la trop grande perméabilité à la corruption dont font montre impunément les agents et fonctionnaires de l’Etat ! Un débat public est désormais ouvert à ce sujet dans les milieux du patronat national.
Par KAMBALE MUTOGHERWA