Les ténors de la Dynamique de l'opposition considèrent la déclaration du président Kabila faite en Ouganda annonçant l'organisation des élections après l'enrôlement des électeurs, comme un empiétement aux attributions de la commission électorale nationale indépendante. " ... En bloquant le fonctionnement régulier des institutions en général et de la Ceni en particulier, M. Kabila viole intentionnellement les articles 69, 73, 74 et 211 de la constitution'', peut-on lire dans le communiqué signé par le nouveau modérateur Freddy Matungulu qui ajoute qu'il se rend ainsi coupable de l'infraction politique de haute trahison. Le leadership de cette plateforme de l'opposition radicale confirme, après cette déclaration, que le président Kabila est celui qui instrumentalise toutes les institutions de la république. Déjà, la Dynamique le pointe comme le vrai problème du pays. Après une réunion dimanche au siege du parti Congo na Biso de Freddy Matungulu, Fayulu, Mukonkole, Chalupa, Kiakwama, Vuemba, Mayombe, Olengha Nkoy, Okundji, Tingimbayi, Tshibangu Kalala, Mwalimu et les autres ont vraiment haussé le ton. Très indignés, les opposants se sont dits étonnés mais ils relèvent surtout "la désinvolture" avec laquelle le chef de l'État, selon eux, a annoncé dans un pays etranger, devant la presse étrangère et en anglais, l'organisation des élections après l'opération d'enrôlement des électeurs dont la fin n'est pas connue. Ainsi face à ce qu'ils qualifient "de provocation et de mépris envers le peuple", les leaders de la Dynamique de l'opposition rappellent qu'en tout état de cause, le préavis de M. Kabila court à partir du 19 septembre prochain et se termine au regard de la constitution, le 19 décembre 2016. " Le 19 décembre et pas un jour de plus", a vociferé Martin Mukonkole, le secrétaire général de l'UDA originelle. Pour ce groupe, l'un de plus important de l'opposition au régime Kabila, personne ne pourra empêcher au peuple congolais de vivre cette année l'alternance démocratique. Ainsi, ils appellent le peuple congolais à se tenir prêt pour se prendre en charge conformément à l'article 64 de la constitution, comme l'avait si bien dit Étienne Tshisekedi, le président du conseil du Rassemblement lors de son meeting le 31 juillet dernier. A l'approche du 19 décembre 2016- date qui marque la fin du deuxième et dernier mandat du président Kabila, la situation politique est tendue. Un glissement se profile à l'horizon mais l'opposition refuse de laisser le président Kabila rester en fonction, jusqu'à l'élection de son successeur.
Image