La communauté internationale a pesé de tout son poids

Lundi 30 mars 2015 - 12:59

Limitation des mandats présidentiels en Afrique

Plus d’un chef d’Etat en Afrique centrale verra son mandat arriver à terme à partir de l’an 2016, après avoir consommé deux mandats consécutifs, sont concernés : les présidents du Rwanda, du Burundi et des deux Congo, plus particulièrement comme l’exige la constitution, ils doivent plier bagage, au nom du principe de l’alternance au pouvoir.

L’on a constaté, cependant, que la plupart des chefs d’Etat africains ayant pris goût au miel, ne veulent pas en démordre, préférant demeurer éternellement au pouvoir, qu’il vente ou qu’il neige, malgré la loi, malgré la volonté populaire.

Afin d’aider les dirigeants africains à demeurer dans la légalité et la légitimité suivant les normes établies, la communauté internationale, en l’occurrence l’Union européenne et les Etats Unis d’Amérique avaient mis en garde contre toute tentative de révision constitutionnelle aux fins de bénéficier d’un nouveau mandat.

En ce qui concerne les Etats-Unis, le Président Obama a dépêché de nombreux émissaires auprès des « hommes forts » pour faire comprendre aux récalcitrants le bien-fondé du respect de la constitution.

Le dernier rendez-vous des chefs d’Etat africains au pays de Barack Obama semble n’avoir pas donné matière à réflexion. Cela en dépit du sort réservé au chef de file du front de refus constitué sur place puis chassé du pouvoir de la manière la plus objecte par un peuple nettement déterminé. Téméraire, Blaise Compaoré ne s’y attendait pas quand il osé toucher à la constitution. Le sort lui réservé devrait servir de leçon aux prétendus « Hommes forts » qui font abstraction à la force de la loi pour recourir à la loi de la force en vue de se maintenir indéfiniment au pouvoir.

En sus de la communauté internationale, les peuples, tel le peuple congolais, tranchent sur la question en dernier ressort. Le chef de l’Etat congolais, Joseph Kabila, en effet, avait maintenu le suspense en gardant le silence sur son probable troisième mandat.

Quand bien même ses partisans se battaient ostensiblement bec et ongle pour la réussite de cette tentative. A la chambre basse, majorité et opposition (chahutant) en sont venus aux mains avant que la rue ne se prononce.

Au pays des mille collines, le président Kagame a su calmer le jeu en se prononçant clairement sur la question.

Au Burundi et au Congo Brazzaville par contre, les pouvoirs en place affichent leur désir de rester aux affaires. La lutte entre le pouvoir et l’opposition sur cette épineuse question est sans merci. Qui vaincra ? Seul l’avenir le dira. En attendant, on doit noter que le spectre de la menace accidentelle à ce propos, a fait fléchir plus d’un dirigeant africain. Au Togo, la manivelle refuse de faire marche arrière pour limiter le nombre de mandats présidentiels.

Certes, l’Occident joue grand jeu dans le respect de la constitution. Toutefois vox populis, vox Dei.

Par G.O

 

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