Une délégation de la Commission d’Intégrité et Médiation Electorales ( CIME) composée de quelques membres de sa plénière ( Mgr Simon Nzinga, Professeur Theodore Fumunzanza, Lt Colonel Ngoyi, Reverend Betoke, Evêque Ntambwe, Monsieur Idryss Katenga) et Imam Rachid Moussa, le Coordonnateur de la CIME, sous la conduite du Révérend Elebe Kapalay Delphin, Président, a séjourné du 21 au 24 Décembre 2014 dans la ville portuaire de Matadi au Bas Congo en vue d’y former et d’y installer les responsables de l’antenne et points focaux de la place.
En effet, après la Ville Province de Kinshasa qui a vu ses 24 communes être dôtées le 15 Novembre 2014 des points focaux de la Commission d’Intégrité et médiation Electorales (CIME), la province du Bas-Congo a emboité le pas. Du 22 au 23 décembre 2014, la salle Stone Palace de la ville portuiare de Matadi a servi de cadre à un atelier de formation et d’installation des points focaux de cette plateforme interconfessionnelle pour la province du Bas-Congo.
L’ouverture de cet atelier auquel ont pris part 60 délégués issus des 8 confessions religieuses, a été rehaussée de la présence du Maire de la Ville, Jean Marc Nzeyidio, et de la Secrétaire Exécutive Provinciale de la Commission Electorale nationale électorale -CENI-, Madame Bernardine Kitondo. Il a pour but d’armer suffisamment les points focaux en matière électorale avant de les installer comme médiateurs d’autant plus qu’assurer l’observation et la médiation s’avère être une tâche assez sérieuse. A l’ouverture comme à la clôture des travaux, le Président de la CIME, le Révérend Elebe Kapalay Delphin, a entre autre insisté sur l’importance de l’intégrité dans un processus électoral comme «l’un des défis majeurs pour la sauvegarde de l’intégrité du processus électoral qui s’avère être l’engagement effectif des acteurs politiques et des leaders communautaires dans les mécanismes de prévention, de gestion et de résolution des conflits liés aux élections ainsi que dans les mécanismes de consolidation de la stabilité et de la paix durable. Ce qui exige un travail de sensibilisation et d’éducation, à large échelle, à la culture de paix. Travail auquel la CIME va s’atteler».
Cinq modules animés consécutivement par le Révérend Elebe Kapalay Delphin, Président de la CIME, Monsieur Idryss Katenga, Secrétaire général de la Communauté Islamnique au Congo -COMICO- et membre de la Plénière, Imam Moussa Rachid, Coordonnateur et Monsieur Dieudy Makano, Chargé des programmes de cette Structure interconfessionnelle ont constitué l’essentiel de cette formation. Ces modules ont porté sur la présentation de la CIME (ses missions, sa vision, ses objectifs), son organisation administrative, son plan d’action quinquennal, le rôle et l’importance de l’observation et de la surveillance dans un processus électoral, la promotion de l’intégrité et de la médiation électorale. La CIME se veut un cadre d’échange d’informations électorales et de dialogue permanent visant à gérer par la médiation les tensions électorales avant, pendant et après les élections et qui entend également à établir un schéma d’intégrité pour tous les acteurs impliqués dans le processus électoral.
« La rigueur et les pratiques éthiques doivent être appliquées tout au long du cycle électoral, et pas uniquement le jour du scrutin et aussi, le succès d’une élection se mesure à l’aune de la confiance que son déroulement et son résultat inspirent à l’opinion » a soutenu le Président de la CIME. Pour lui, la CIME est là pour soutenir l’application de bonnes normes et pratiques électorales. Celles-ci permettent de déceler, de contrôler et d’empêcher les abus et irrégularités, et donc de garantir l’intégrité.
La promotion de l’intégrité et de la médiation électorales s’avère donc une mission louable des Confessions Religieuses. Elle permet aux Confessions Religieuses, Pasteurs et Imams du peuple de Dieu, de contribuer activement à l’émergence d’une culture démocratique, condition primordiale de l’émergence d’une nation, donc du bien-être d’un peuple. Madame Bernardine Kitondo, secrétaire Exécutive Provinciale ai de la CENI/Bas Congo, a quant à elle, indiqué que « si réellement chaque partie prenante au processus électoral en cours dans notre pays, s’engageait avec éthique, intégrité et responsabilité dans cette cause en faveur des élections apaisées, les élections en RDC deviendront effectivement une fête et non une occasion d’acharnement ou mieux une apocalypse ».
Elle a encouragé la CIME dans sa tâche de préparation des électeurs et autres parties prenantes et pour la compétition électorale au lieu de se donner à la corruption, aux magouilles, etc. madame Bernardine Kitondo a également promis son soutien aux représentations de la CIME au Bas-Congo.
CP