Kyungu demande à Matata de chasser un ministre du gouvernement !

Jeudi 23 avril 2015 - 12:51

Le début de nouvelles échéances électorales en République démocratique du Congo, continue de renforcer le climat de méfiance au sein des partis politiques de la Majorité présidentielle. Si de tous les temps, ils se sont montrés solidaires de l’Autorité morale, l’heure aujourd’hui est aux petits calculs politiciens pour la survie politique.

C’est le cas de le dire avec l’Eveil pour la conscience, le développement et le travail (ECT) de l’actuel ministre de la Santé, Félix Kabange Numbi. Il a fallu de peu pour que les cadres de ce parti politique, membre de la Majorité présidentielle, crient au scandale.
Les éléments de la police nationale ne se sont pas fait prier deux fois pour empêcher mardi dernier, les membres Eveil pour la conscience, le développement et le travail (ECT) de se rassembler à Kinshasa alors que les cadres dudit parti avaient au préalable obtenu toutes les autorisations de leur hiérarchie. Les militants et cadres de ce parti de la Majorité présidentielle s’apprêtaient ainsi à finaliser les listes de leurs candidats aux prochaines élections provinciales.

En tentant de s’enquérir de la présence insolite des forces de l’ordre en ce lieu de la manifestation, le secrétaire général- adjoint de l’ECT, le ministre provincial de l’Agriculture du Katanga, Barthélemy Mumba Gama, a failli tomber à la renverse en apprenant que les policiers ont été envoyés par le ministère de l’intérieur sur requête du président de leur parti Félix Kabange Numbi.

Réagissant à la presse, le patron de l’Agriculture au Katanga s’est étonné que son président ait demandé à la police de disperser cette réunion alors qu’il avait lui-même désigné le vice-président Batshura pour le remplacer à la direction du parti lorsqu’il a pris ses fonctions au gouvernement.

“Curieusement, au moment où on devait commencer la réunion, le siège a été investi par la police. Les policiers ont eu le courage de dire qu’ils étaient envoyés non seulement par le ministère de l’intérieur mais également sur requête du président Félix Kaba.nge, qu’il n’est plus d’ailleurs, parce qu’il a désigné un intérimaire”, a déploré Barthelemy Mumba.

Malaise aussi à l’Unafec

L’union nationale des fédéralistes du Congo (Unafec) de Gabriel Kyungu wa Kumwanza, continue de défrayer la chronique. La dernière en date, c’est la requête de Kyungu de demander au Premier ministre Matata de démettre de ses fonctions l’actuelle ministre du Genre, Famille et Enfant, Bijoux Mushitu Kat. Le leader de l’Unafec l’accuse de s’être rangée parmi cinq députés frondeurs qui ont démis le président du parti, Gabriel Kyungu wa Kumwanza le week-end dernier.

Ces derniers ont annoncé la destitution du président national de leur formation politique, Gabriel Kyungu wa Kumwanza. Ils lui reprochent de ne pas respecter la ligne directrice de la Majorité présidentielle et de s’attaquer ouvertement à l’Autorité morale de cette famille politique.

Réunis en session extraordinaire au siège du parti à Lubumbashi, les membres du comité politique national ont réagi, en décidant l’exclusion du secrétaire national, Sakatolo Omba, et Bijoux Mushitu Kat.

Kyungu a tenu le crachoir en ces termes : « Nous voulons dire concrètement que cette femme a quitté l’Unafec. A partir de ce moment-là l’Unafec a tiré toutes les conséquences de cela. C’est-à-dire que nous nous adressons au chef du gouvernement que nous ne sommes plus dans ce gouvernement ; tant que cette dame occupe le poste qui nous a été attribué.”

Réagissant à son tour, Bijoux Mushitu Kat soutient qu’elle n’a pas été nommée par le parti, mais plutôt par le chef de l’Etat sur ordonnance présidentielle. Toutefois, elle a réaffirmé son appartenance à l’Unafec, son parti.

Une aubaine pour les partis de la Majorité présidentielle à l’approche des échéances électorales.

Par LP

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