Quarante jours après le décès de Papa Wemba, l’artiste chanteur Koffi Olomidé a enregistré une chanson en hommage de cette grande star qui a quitté la terre des hommes le 24 avril à Abidjan.
Dans cette chanson, Koffi pleure son aîné qu’il appelle affectueusement » Petit Rossy « , alors que de son vivant, il n’entretenait pas de bonnes relations avec ce dernier qui l’avait pourtant propulsé dans le monde musical.
En effet, c’est depuis le 14 juin dernier que cet opus est disponible sur quelques chaines de télévision émettant à Kinshasa, et sur Youtube.
Cette date n’a pas été choisie au hasard. S’il était vivant, Vieux Bokul aurait totalisé ce jour-là 67 ans d’âge. Cette œuvre est donc sortie le jour de l’anniversaire de naissance de l’illustre disparu.Mais selon plusieurs amoureux de la bonne musique qui ont suivi le clip de cette chanson, Koffi a pleuré Papa Wemba sans émotion.
Le Quadra Koraman n’a pas pu ressortir, à travers cette chanson, la douleur qu’il a ressentie suite au décès de son mentor. Même le clip ne traduit pas une ambiance de deuil ou une dure épreuve à surmonter.
On voit plutôt Le Grand Mopao, lunettes antisolaires ou visage masqué, enfilant la tenue portée par Wemba le jour de son départ, tantôt entrain de marcher, tantôt assis sur une chaise, guitare en mains.
Dans une autre séquence, on voit le patron du Quartier Latin consoler ses danseuses en pleurs, émotionnées par cette lourde perte. De même, les paroles ne sont pas touchantes. Plusieurs Congolais ont fait une analyse comparative pour conclure que la chanson de Koffi en hommage à Papa Wemba est quasiment creuse et sans émotion. Pourtant, lorsque Le Nkuru l’a fait pour King Kester Emeneya, tout le monde a été épaté à la première diffusion.
Cette chanson accompagne désormais toutes les familles endeuillées à Kinshasa. Car elle traduit véritablement l’émotion, la douleur, la souffrance d’une personne qui perd un être cher. Même son clip est aussi expressif. Papa Wemba, habillé en noir du début à la fin, presqu’en larmes, a chanté avec son cœur.
Les paroles contenues dans cette chanson sont très fortes, signe que l’auteur était particulièrement éprouvé, au-delà de la famille musicale de la République démocratique du Congo. Empêché de se rendre au lieu du deuil pour manifester sa douleur, Bakala Dia Kuba a choisi de faire parler son cœur à travers ce chef-d’œuvre que les Congolais gardent soigneusement dans leurs discothèques.
Par LM