Kinshasa dans le noir : encore deux semaines de calvaire

Vendredi 10 octobre 2014 - 15:52

Revue de presse du vendredi 10 octobre 2014

Le Potentiel consacre sa une ce vendredi aux difficultés d’accès à l’électricité auxquelles sont confrontés les habitants de la ville ces derniers jours.

Vivre dans le noir est devenu le lot quotidien des Congolais, en général, et des Kinois, en particulier, écrit le journal.

Dans la capitale, constate le confrère, c’est la résignation. Les Kinois doivent encore tenir deux semaines pour voir la situation de la desserte en électricité s’améliorer dans leurs quartiers respectifs.

A en croire le Potentiel, c’est la Société national d’électricité (Snel) qui l’a annoncé.

Le journal fait état de deux turboalternateurs de la centrale Inga 2 qui seraient tombés en panne.  Avec les deux groupes à l’arrêt, précise le confrère, c’est près de 350 mégawatts qui sont soutirés du réseau de la Snel.

C’est ce qui expliquerait les graves perturbations observées ces derniers jours à Kinshasa.

Mais le journal fait remarquer que les problèmes de desserte d’électricité en RDC sont peut être plus graves qu’ils n’y paraissent.

Tout récemment, rappelle le quotidien, devant les étudiants de l’Université protestante au Congo, médusés, le ministre Bruno Kapandji a déclaré : « A partir du site d’Inga, l’énergie électrique suffisante ne sera disponible qu’en 2017-2018, après l’ensemble des réhabilitations des groupes. »

Les journaux parus ce vendredi se penchent également sur la convocation de la ministre de la Justice à l’Assemblée nationale.

Le Potentiel précise que le rendez-vous entre les députés nationaux et Wivine Mumba va consister à éclairer la lanterne de la représentation nationale sur les motivations juridiques du refus de la RDC à recevoir sur son territoire le député MLC Fidèle Babala mis en liberté provisoire par la CPI.

Cette convocation fait suite à une motion préjudicielle sur cette affaire présentée par le député Emery Okundji le 9 octobre.

Le journal rappelle que le juge unique chargé d’exécuter les fonctions de la chambre préliminaire II de la Cour pénale internationale, attend des autorités congolaises leurs observations sur l’éventuelle mise en liberté sous conditions du suspect Fidèle Babala sur leur territoire et leur capacité de mettre en œuvre les conditions restrictives de liberté.

De son côté, La Tempête des Tropiques s’intéresse aux arguments de l’auteur de la motion le député Emery Okundji qui souhaite que son collègue Fidèle Babala revienne dans son pays.

« Jusqu’à preuve du contraire, Fidèle Babala est député national élu. Il n’a pas été déchu. Il s’est rendu à la CPI pour répondre à une convocation. Il n’a pas été condamné. Et son déplacement à la Haye s’est fait suite à la collaboration du gouvernement de la RDC avec cette instance judiciaire internationale. Pourquoi ce même gouvernement refuse aujourd’hui que ce député national retourne sur le sol de ces ancêtres ? », s’interroge l’auteur de la motion.

Le député Okundji estime que le cas Babala n’a rien avoir avec l’opposition ou la majorité.

Pour sa part, Forum des As s’interroge sur les suites des concertations nationales organisées il y a une année exactement.

Que le temps passe vite !, s’exclame le confrère.

Que reste-t-il encore des recommandations des travaux des Concertations nationales aujourd’hui ?, s’interroge Forum des As qui fait le point sur les discours que tiennent les principaux Etats-majors politiques à ce sujet.

Dans le camp de l’Opposition politique, s’avance le confrère, la division bat son plein.

D’abord, lorsqu’est née la plateforme ” Opposition républicaine ” (OR), le MLC n’a pas du tout adhéré à cette logique, premier indice, note le journal. Par la suite, au sein même de l’OR où on avait investi Léon Kengo wa Dondo en qualité d’autorité morale, les divergences sont apparues au grand jour au gré des enjeux. Le coordonnateur Jean-Pierre Lisanga Bonganga et une bonne partie des membres ont fini par claquer la porte et ont, par la suite, embouché la trompette en s’opposant à la révision constitutionnelle.

En fin de compte, souligne le journal, au moment où l’on s’y attendait le moins, Léon Kengo wa Dondo, en sa qualité de président du Sénat, a profité de la rentrée parlementaire pour s’opposer, lui également, à la révision constitutionnelle. Au point que, commente le confrère, la cohésion nationale est battue en brèche dans les rangs de l’Opposition politique.

Même son de cloche au sein de la Majorité présidentielle, constate Forum des As. En dehors de quelques membres qui ne semblaient pas du tout soutenir la révision constitutionnelle, la guéguerre Minaku-Matata a aussi révélé au grand jour quelques fissures au sein de la famille politique. Il a même fallu l’intervention personnelle du Rais, en sa qualité d’autorité morale, pour remettre de l’ordre dans la boutique parce que des camps commençaient à se former pour se rentrer dedans, écrit le journal.

C’est dire qu’un an après les travaux des Concertations nationales, conclut le quotidien, la cohésion nationale semble connaître des fissures qui exigent quelques réparations.

 

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