L’enquête sur « la nature et les acteurs de la pauvreté, la violence et des discriminations urbaines », menée depuis trois ans par deux centres de recherche, dans les villes de Kinshasa et Mbuji-Mayi (RD Congo), « touche à sa fin », selon le professeur Sylvain Shomba Kinyamba, coordonnateur de ce projet.
Une série d’ateliers a été organisée, du 15 au 22 novembre 2015 à Mbuji-Mayi et du 26 au 30 novembre dans la ville de Kinshasa, afin de consolider les données de cette recherche d’envergure.
Financée par le CRDI et l’UKAID, cette activité a été menée conjointement par la Chaire de dynamique sociale (CDS) et l’ICREDES, deux centres de recherche de l’Université de Kinshasa.
Se confiant à Lepotentielonline.com, le coordonnateur de ce projet, Sylvain Shomba Kinyamba, a indiqué que ces ateliers ont poursuivi un triple but.
« Il s’est agi d’obtenir aussi bien la certification de la validité et de la pertinence des résultats engrangés en ouvrant le dialogue avec les résidents de ces deux villes ciblées ; d’enrichir ces résultats grâce aux échanges avec les informateurs avant la publication officielle du rapport final ; de renforcer les capacités des luttes contre les fléaux précités », a-t-il expliqué.
Le coordonnateur de l’enquête a aussi révélé que les ateliers de Mbuji-Mayi et de Kinshasa ont réuni trois couches sociales dont 25 participants par groupes d’intérêt, principalement des jeunes dont l’âge varie entre 15 et 22 ans parmi les enfants de rue évoluant actuellement dans l’un ou l’autre centre de récupération et de réinsertion sociale.
Agenda
A ces jeunes se sont ajoutés des finalistes des humanités, des étudiants du premier cycle à l’université et des responsables des services publics, du secteur privé ainsi que des femmes provenant des ONG, des églises, du cercle d’économie informelle et sociale.
Sylvain Shomba a précisé que ces ateliers ont été organisés autour de seize leçons, entre autres, « La violence juvénile : un drame dans les villes de Kinshasa et Mbuji-Mayi ; Jeunes : marchepieds des acteurs politiques congolais ; La responsabilité pénale est individuelle ; Facteurs de réussite du processus de récupération et de réinsertion des enfants de la rue ; Prévention des violences sexuelles… ».
A Mbuji-Mayi comme à Kinshasa, les organisateurs de ces ateliers se sont dit « satisfaits » au vu « des enrichissements apportés par les participants tant au niveau des témoignages que des moyens de lutte, jugés plus efficaces et plus efficientes ».
Au terme des ateliers, les participants dans les deux sites d’enquête ont réceptionné de livrables produits dont deux monographies consacrées aux villes de Kinshasa et de Mbuji-Mayi. Aux dires de Sylvain Shomba, « il ne reste qu’à parachever le rapport final du projet et à répondre aux huit questions clés qui ont guidé l’étude ».
Par la même occasion, le coordonnateur du projet a annoncé la tenue des derniers ateliers axés sur la vulgarisation des résultats et recommandations de l’étude projetés pour février 2016, en vue de leur meilleure appropriation aussi bien par les dirigeants que par les résidents de Kinshasa et de Mbuji-Mayi.
Dans cette dynamique, le professeur Sylvain Shomba a évoqué la participation d’une délégation de chercheurs à un atelier sous-régional regroupant des chercheurs ghanéens et ivoiriens pour une présentation voulue solennelle.