La marche de l’opposition n’a pas eu lieu comme prévue, samedi 13 septembre, à Kinshasa. A la base, le ministre provincial de l’Intérieur de Kinshasa, Emmanuel Akweti, a affirmé n’avoir pas autorisé la tenue de cette manifestation pour des raisons d’organisation.
Quelques militants de l’opposition qui ont tenté de se regrouper au centre-ville de Kinshasa ont été dispersés par les policiers qui ont quadrillé, tôt le matin, la Place Gare centrale, le lieu où la marche devait débuter.
Selon un reporter de la Radio Okapi, un dispositif important a été déployé depuis tôt le matin aux environs du boulevard du 30 juin pour empêcher cette manifestation.
Dans la commune de Kalamu, itinéraire prévu par les organisateurs de cette marche, la vie a gardé son rythme normal sauf à la Place Victoire, lieu prévu comme point de chute de cette marche, qui a été quadrillée par les policiers.
Les organisateurs de cette marche voulue pacifique n’ont pas donné de la voix. Si la marche ne s’est pas organisée, une frange de l’opposition dirigée par Lisanga Bonganga a tenu un meeting populaire dans la commune de Lemba. Ce meeting a été autorisé par le Gouvernement provincial de Kinshasa, d’apres le ministre provincial de l’Intérieur Emmanuel Akweti.
On pouvait lire sur les calicots des manifestants : « Front populaire contre la révision constitutionnelle». Quelques policiers ont été postés dans les environs de cette manifestation pour, selon des sources concordantes, encadrer les manifestants.
Le meeting de Lemba se tient cinq semaines après celui de N’Djili, où les partis de l’opposition avaient désapprouvé toute initiative de révision constitutionnelle. Ils avaient accusé Kabila de vouloir se maintenir au pouvoir au-delà de 2016.
Au cours de cette manifestation sur la place Sainte Thérèse de Kinshasa/N’djili, les opposants avaient également appelé le chef de l’Etat à un dialogue inclusif -conformément à l’accord-cadre d’Addis-Abeba- d’ici la fin du mois d’octobre, afin «d’organiser son départ en douceur».C’est lors de ce meeting que le député Jean-Bertrand Ewanga, secrétaire général de l’Unc, a été arreté, pour notamment “outrage au chef de l’Etat.