A peine trois mois de gestion sous l’Hôtel de ville de Kinshasa, le PARAU (Projet d'appui à la réhabilitation et l'assainissement urbain de la ville de Kinshasa) rencontre les premiers dysfonctionnements.
Depuis le milieu de la semaine passée, les centres de collecte d’immondices ne sont plus évacués. Les agents d’assainissement sont en grève. Le gouvernement provincial fait le parent pauvre.
La gestion des ordures ménagères à Kinshasa est en panne. A la base, le seul programme viable d’assainissement de la ville est à l’arrêt depuis le milieu de la semaine passée suite à la grève des ouvriers. Les odeurs nauséabondes envahissent désormais les environs de centres de collecte d’immondices installées dans les 9 communes bénéficiaires du PARAU.
Pourtant, ce programme a fonctionné six ans durant sous le financement et la gestion de l’Union européenne. Il a été cédé à l’hôtel de ville de Kinshasa le 20 août2015. La ville a même bénéficié gracieusement des équipements. Seulement, il faut débourser 1 millions de dollars chaque mois pour que le projet fonctionnement normalement.
En trois mois seulement de gestion, le gouvernement provincial de Kinshasa accuse un retard de deux mois de salaire. Ce qui a poussé les agents d’assainissement à décrocher. Le projet a le mérite d’assurer l’évacuation, vers Mpasa dans la commune de la N’Sele, de 11000 mètres cube de déchets urbains chaque semaine. Ce qui contribuait à l'amélioration du cadre de vie des habitants de la capitale.
Avec l’arrêt, espérons-le momentané, de Parau, les conséquences néfastes pour la santé des populations environnantes sont à craindre. Les ordures ménagères commencent à se dégrader et à dégager des odeurs pestilentielles. Bien que les voisins immédiats de sites aient interdit le dépôt des nouveaux déchets, chaque jour qui passe la situation devient intenable.
Les 9 communes bénéficiaires du PARAU sont Gombe, Barumbu, Kinshasa, Lingwala, Kasavubu, NgiriNgiri, Kitambo, Bandalungwa et Kalamu.