Kinshasa: les autorités appelées à éviter un affrontement entre étudiants de l’INBTP

Lundi 23 novembre 2015 - 05:25

Un groupe d’étudiants finalistes de l’Institut national des bâtiments et travaux publics (INBTP) demande aux autorités de Kinshasa de faire libérer le site de l’institution qui, selon eux, est pris en otage par la coordination des étudiants «pour des mobiles inavoués», interdisant ainsi l’accès au comité de gestion, aux professeurs et au personnel administratif et technique. De son côté, le président de la coordination estudiantine affirme que les cours se donnent, seulement l’accès est interdit au comité de gestion dont il continue d’exiger le départ.

Certains étudiants finalistes interpellent les autorités de Kinshasa pour éviter une confrontation entre eux et leurs collègues, pilotés par la coordination estudiantine, qui ont investi le site de l’INBTP depuis quelques jours.

Le porte-parole de ces étudiants finalistes, Joseph Wandja, accuse le président de la coordination des étudiants, Don de Dieu Kabula, de prendre en otage toute une institution d’enseignement supérieur:

«Nous, nous sommes des étudiants finalistes. Nous avons besoin de faire nos TFC (travaux de fin de cycles) et nos mémoires. Mais, Monsieur Kabula ne veut pas que les autorités ni les enseignants puissent accéder au site. Ce qui n’est pas normal!»

 

De son côté, Don de Dieu Kabula dit ne pas prendre le site de l’INBTP en otage:

«Nous veillons sur le site. Nous ne prenons pas le site en otage. Les étudiants ne veulent pas que ce comité de gestion-là puisse continuer à les gérer (...) Et nous, comme coordination, nous ne pouvons pas nous opposer à la volonté des étudiants.»

Selon lui, les cours se donnent, mais l’accès est interdit au comité de gestion mis en cause et dont il continue  de demander le départ.

Le lundi 16 novembre, les étudiants de l’INBTP sont descendus dans les rues de Kinshasa, brûlant des pneus et dressant des barricades, pour protester contre la majoration des frais académiques et leur délogement qu’ils jugent illégal. Selon eux, les frais académiques sont passés de 280 USD à 350 USD provisoirement.

Appelé à s’expliquer sur cette situation vendredi dernier devant l’Assemblée nationale, le ministre de l’Enseignement supérieur et universitaire (ESU), Théophile Mbemba, a affirmé que cette augmentation des frais académiques ne relevait que de la rumeur. Il a plutôt fait état d’une manipulation politicienne des étudiants, sans autres précisions.

 

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