La gestion des taxes au marché central de Kinshasa a été au centre d’une tribune d’expression populaire samedi 20 septembre au centre culturel le Zoo à Kinshasa. Organisé par l’Observatoire de la dépense publique (Odep), cette rencontre a rassemblé toutes les parties prenantes; à savoir: les syndicats des vendeurs, les représentants de l’administration du marché central, de la police ainsi que des vendeurs des différents autres marchés de la capitale. Selon les organisateurs de cette rencontre, la gestion des taxes au marché central est quelque peu opaque et cela ne contribue pas au développement de cette entité.
La situation sur terrain ressemble plutôt à un lourd fardeau pour les vendeurs. Ces derniers se disent soumis à de multiples taxes.
«Il y a des taxes qui sont légales et d’autres qui sont illégales. Nous voulions organiser au moins cette tribune d’expression populaire pour nous rassurer sur les véritables taxes que les vendeurs doivent payer», a souligné Antoine Minga Shanga, membre de l’Odep.
Il ne suffit pas, toujours selon lui, de se rassurer seulement sur les véritables taxes à payer. «Qui les paie? Il les paie à qui? Quel est l’organe percepteur de ces taxes là? Et lorsqu’on les a payées, qui gère d’abord les revenus qui affecte les revenus et à qui rend-on compte?», s’est-il interrogé.
C’est ici que le tableau devient sombre, ont indiqué des sources proches de ce lieu de négoce, affirmant que la transparence dans la gestion de cet argent fait défaut.
Pourtant, à en croire les responsables de l’Odep, tout ce que le marché central génère comme recettes issues des taxes suffiraient pour assurer son développement.
L’Odep estime qu’il faut arriver à mettre en place un cadre de concertation devant réunir tous les acteurs intervenant au marché. Un tel cadre, selon la même source, pourrait tout clarifier afin de résoudre les différents problèmes que rencontrent les vendeurs.