Kinshasa-Brazzaville : les relations sont au beau fixe, affirme Jean Claude Ngakoso

Mercredi 20 janvier 2016 - 14:21
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Le ministre des Affaires étrangères de la République du Congo, Jean Claude Ngakoso, a confirmé au terme de sa visite de trois jours à Kinshasa, l’excellence des relations qui existent entre son pays et la République Démocratique du Congo. ‘‘Je pense que les deux pays constituent une exception. Ils ont tout en commun pour ne pas se séparer. Et les deux peuples resteront à jamais unis et ne cesseront jamais de fraterniser’’, a déclaré le chef de la diplomatie du Congo-Brazza. A Kinshasa, nous sommes venus, dit-il, consolider les relations de fraternité qui nous ont toujours liées. Jean Claude Ngokoso pense que la sombre page des brouilles entre les deux pays suite au rapatriement forcé des rd-congolais en séjour irrégulier, est désormais tournée. L’heure est maintenant à la consolidation des relations entre les deux pays. ‘‘Il faut oublier l’épisode de 2014. Si nous nous sommes retrouvés au mois de décembre, c’est pour que cela ne se reproduise plus jamais. Il faut tourner la page et corriger les erreurs. Même s’il y a des nuages, nous devons les dissiper. Aujourd’hui, il faut que les relations soient plus meilleures », explique le diplomate. A la question de savoir si le président Sassou peut jouer à facilitation au dialogue politique inclusif, le ministre des Affaires étrangères de la République du Congo a indiqué que l’Union Africaine a déjà choisi Edem Kodjo. Il a salué la désignation de ce membre du comité des sages de l’UA qu’il considère comme une forte personnalité et un des proches du président Sassou. « Nous devons l’aider à réussir sa mission », affirme-t-il. Il a appelé les uns et les autres à la pondération. Que ça soit chez nous, au Burundi ou en République Démocratique du Congo, il faut faire preuve d’ouverture, il faut la paix, l’apaisement et la tolérance. Ngakoso pense que la sagesse africaine est préférable aux extrêmes. On doit savoir gérer les contradictions, privilégier le débat et non aller aux extrêmes, explique-t-il. Par ailleurs, il a précisé n’avoir pas eu des contacts avec l’opposition rd-congolaise. Porteur d’un message du président Sassou à son homologue rd-congolais, Joseph Kabila, Jean Claude Ngakoso a refusé de révéler le contenu aux medias. Néanmoins, il a indiqué qu’il a eu des consultations politiques avec son collègue, Raymond Tshibanda. Son pays se prépare à organiser au mois de mars prochain l’élection présidentielle. Le scrutin sera ouvert à tous. Tout sera fait dans la transparence, rassure-t-il. L’âge des candidats à la présidentielle a été ramené à 30 ans pour donner le maximum des chances à tous les congolais voulant briguer la magistrature suprême. Un appel a été lancé pour que les observateurs  de partout et mêmes les médias viennent faire leur travail en toute indépendance et liberté. Outre le ministre rd-congolais des affaires étrangères, l’ancien ministre de la culture, Jean Claude Ngakoso s’est aussi entretenu avec quelques leaders d’opinion et artistes du Congo-Kinshasa. La culture, c’est un domaine qu’il le tient à cœur, dit-il. Et les deux peuples ont des identités culturelles. Lors de son séjour kinois, le chef de la diplomatie du Congo-Brazza a pu visiter le sanctuaire des Bonobo. Un lieu touristique par excellence. J’ai admiré les bonobos, je repars vraiment très satisfait de cette visite, dit-il d’un air détendu.