Principale cause, le régime trop serré de délestage, soit 7 jours d’énergie électrique par mois
Les abonnés de la Société nationale d’électricité (Snel) habitant la commune de Kalamu, quartier Kauka II, ont manifesté leur colère contre cette entreprise à cause de la piètre qualité de desserte en énergie électrique.
En effet, le mercredi 4 février dernier, les habitants des avenues Bordane, Bananier, Permanence, Bambous, Colas, Construction, Caféier et Yolo ont rassemblé toutes leurs factures déposées la veille pour les retourner à la Snel. Pour cause, le tarif excessivement élevé qui ne correspond pas à l’énergie utilisée à cause du régime trop serré de délestage auquel ils sont soumis, outre les coupures intempestives.
Ils étaient au nombre de plus de 200 à prendre d’assaut la DDK/Matonge dont ils dépendent pour exprimer, pacifiquement, leur mécontentement. Ils ont profité, à cette même occasion, de mettre en garde les responsables de cette direction de la Snel d’améliorer la desserte en électricité. Au cas contraire, ils ne paieront plus les factures de cette entreprise.
7 jours de courant par mois
Alors que le quartier Kauka était l’un de plus gâtés de la capitale en matière d’énergie électrique, ce coin est aujourd’hui l’un de plus sacrifiés de cette agglomération.
Tenez ! Toutes les avenues ci-haut citées dépendent d’une même cabine de la Snel. Aujourd’hui, leurs habitants connaissent le délestage après chaque 24 heures, soit quatre jours par semaine d’obscurité et trois jours de lumière.
Trois jours de lumière par semaine font 12 jours d’électricité par mois. S’il faut tenir compte de coupures intempestives qui interviennent au moins cinq fois au quotidien dues aux différentes pannes, Kauka II ne devrait payer que 7 jours de courant par mois.
Curieusement, à la fin du mois, la Snel taxe ces clients comme si l’énergie était utilisée durant les 30 jours. Les uns paient 25 000 FC, les autres 30 000, sans oublier ceux qui déboursent 40 000 FC et 50 000 FC. Trop c’est trop.
La Snel doit rectifier son tir. Pourtant, il y a de cela cinq mois, ces abonnés avaient droit à 5 jours de courant électrique par semaine, car le délestage n’intervenait qu’après deux jours. Ce régime, bien ventilé, était supportable. Brusquement, les autorités ont pris la décision d’endurcir sans informer les consommateurs au préalable. Et cela n’a eu aucun impact sur les factures mensuelles.
Can 2015 : un Rdv manqué !
Pendant que la Snel claironnait partout que toutes les dispositions étaient prises pour que les Kinois suivent dans de bonnes conditions la Coupe d’Afrique des Nations/Guinée 2015, la déception était totale à Kauka II.
Le délestage n’avait subi aucune modification positive, et les coupures intempestives étaient toujours au rendez-vous. Au point que d’aucuns s’arrangeaient bien avant pour suivre les matchs dans des terrasses, munis d’une somme d’agent pour consommer la boisson, condition pour avoir une place et se détendre.
Bien avant la Can, cette Société nationale d’électricité, à travers des Sms et autres messages à la télévision, avait annoncé la fin du délestage sur l’ensemble de la ville de Kinshasa au plus tard fin novembre 2014 d’abord, puis le 22 décembre de la même année, et que les travaux étaient en train d’être exécutés pour mettre définitivement un terme à l’obscurité qui favorise le banditisme et plusieurs actes de vandalisme dans beaucoup de quartiers de la ville de Kinshasa.
Voilà toutes ces raisons qui expliquent que les habitants de Kauka II refusent de s’acquitter de factures de la Snel du mois de janvier, estimant qu’ils ne doivent payer que l’énergie consommée.
Par LM