Après l’algarade du duo Katumbi – Kyungu wa Kumwanza et le recadrage du Chef de l’Etat le lundi 5 janvier, il devient impérieux de savoir qu’entre blanc et blanchâtre, rouge et rougeâtre, il existe une différence fondamentale au Katanga. Sauront survivre et se maintenir face aux soubresauts qui se profitent à l’horizon ceux qui auront la subtilité requise pour établir le distinguo.
Joseph Kabila a parlé, interpellé et averti. Il appartient désormais à chacun de se définir clairement. Le moment ne se prête plus aux nuances et aux caprices de forme. Soit on est dans le camp de ceux qui ont compris le Chef de l’Etat et son appel à l’unité du Katanga, soit on se met du côté des agitateurs. Aucune de mi-mesure ne sera tolérée. La Raïs a été on ne peut plus clair.
Le Katanga et les katangais doivent arrêter de se comporter comme ces enfants gâtés que l’on est toujours obligé de caresser dans le sens du poil. A partir de maintenant, a juré le Numéro 1 Congolais, l’autorité de l’Etat et la rigueur de la loi vont se faire ressentir en particulier au Katanga. La même mise en garde vaut déjà une bastonnade anticipée.
Simulation
Plus rien ne sera désormais comme avant dans la province cuprifère. Les choses et les rapports avec l’autorité vont radicalement changer. Il ne sera plus question des rapports d’inversion qui ont les camps valu que les mandatés, du Katanga se soient amusés à demander des comptes à leurs mandants.
Le message a été perçu à cent pour cent. Au Katanga comme à Kinshasa, tous les notables katangais ont compris l’appel du moment. Pour participer dorénavant au festin, il faut porter le vêtement et la couleur exigés. Ceux qui vont tenter de jongler avec la forme, les nuances et le ton, n’auront plus droit au chapitre. Le rouge pour le rouge, le blanc pour le blanc. Un point barré.
Kinshasa est décidé à mettre la province-pilote au pas, parce que la Bible enseigne que le jugement commence par la propre maison du Seigneur. Pour n’avoir pas compris les enjeux, un fils de la province, parmi les plus en vue, a payé le premier le prix de la nouvelle rigueur.
Vano Kiboko, député honoraire et Président national du Lwanzo Lwa Mikuba, association socioculturelle regroupant les Basango, une des tribus sensibles et importantes du Katanga se trouve à Makala. Il n’a pas eu le temps de comprendre que le vent a radicalement changé de direction au Katanga n’y a meilleure leçon pour un village que lorsque le Chef frappe d’abord dans sa propre maison sans pitié ni tâtonnement. Les autres habitants de la cité pourront ainsi réaliser combien l’autorité du Chef est sacrée.
C’est au Katanga que partiront désormais tous les paradigmes. Ceux de loyauté et de fidélité récompensés, comme ceux de traîtrise et de félonie, sévèrement sanctionnés.
Entre le Katanga du retour impératif dans les rangs et celui de l’égarement, il faut savoir choisir. Fort malheureusement pour les différents acteurs de ce nouveau feuilleton, entre es deux univers, il n’existe malheureusement aucune frontière commune sur laquelle on peut jouer à la simulation.
LP