Le général Kifwa, commandant de la deuxième zone de défense regroupant les provinces du Katanga et les deux Kasaï, appelle le chef milicien Kyungu Mutanga surnommé Gédéon à se rendre et à déposer les armes auprès de la Monusco ou des autorités du pays. Il a lancé cet appel vendredi 5 décembre à Lubumbashi au cours d’un point de presse.
L’officier supérieur des FARDC assure que Gédéon avec ses miliciens bénéficieront de la loi d’amnistie si le chef de guerre acceptait de se rendre.
« Le message est que Gédéon doit comprendre que ce n’est plus le temps de faire la guerre. Qu’il dépose les armes et qu’il se présente. Nous allons l’accueillir. Il sera bénéficiaire de la loi d’armistice comme d’autres chefs rebelles », explique le général Kifwa, rappelant que d’autres chefs de guerre « qui ont commis des crimes » ont déjà bénéficié de la loi d’amnistie par le passé.
Interrogé sur le fait que Gédéon s’était évadé de la prison en 2011 alors qu’il était condamné à la peine capitale notamment pour crimes de guerre, le général Kifwa indique qu’il ne peut pas se prononcer sur cette question.
« Je ne peux m’étaler sur un sujet qui n’est pas de mon domaine. Mais ce que je peux lui donner comme garantie s’il déposait les armes, il sera accueilli », déclare le général Kifwa.
Le commandant de la deuxième zone de défense précise que si le chef de guerre ne répond pas à cet appel, « l’armée ira là où il sera pour l’arrêter ».
La milice de Gédéon insécurise plusieurs localités de la province du Katanga depuis plusieurs années. Ses attaques ont fait de nombreuses victimes et ont poussé de nombreuses personnes à fuir leurs localités.