Ç’a tout l’air d’une purge…d’une déstalinisation. Surtout que la sentence du tout nouveau ministre des Finances venu fraîchement du cabinet du Chef de l’Etat, Henri Yav Muland, tombe au lendemain d’un coup de grisou entre le Katanga (officiel) et le pouvoir de Kinshasa. La nouvelle, la sentence est que les directeurs provinciaux de la DGDA (douane) et de la DGI (impôts) ainsi que tous les préposés des douanes dans tous les postes douaniers du Katanga en commençant par les juteux Kasumbalesa et Whisky ont été démis de leurs fonctions. Yav Muland a opéré un véritable éboulement au Katanga car même les chefs de division et de bureau exerçant les fonctions de receveur ou de contrôleur ont été également charriés par la décision du ministre des Finances laquelle a été élargie à tous les postes frontaliers (Mokambo, Dilolo, Sakania…). Pourtant, le Premier ministre, Matata Ponyo, en séjour au Katanga, a plutôt déploré le dysfonctionnement et l’incurie au poste douanier de Kasumbalesa uniquement. Et ce lundi 12 janvier 2015 dans l’après-midi. Près de 48 heures plus tard, le DG de la DGDA en poste depuis le 1+4, Rugwiza Magera, a déjà opéré une nouvelle mise en place. A Lubumbashi, la polémique est aussitôt partie sur l’appartenance politique des cadres et agents remerciés. Et ce n’est pas une révélation, on a coutume de placer un proche politique et/ou biologique quand on est aux commandes de la chose publique à quel que niveau que ce soit. Sont-ce des proches de Katumbi ou de Kyungu, tous les responsables de la douane remerciés? La question suscite des passions dans la capitale cuprifère. Cependant les raisons évoquées par le Premier ministre et son ministre des Finances à savoir fraude généralisée, laisser-aller, complaisance, désordre sont monnaies courantes particulièrement à Kasumbalesa. Qui est l’une des principales plaques-tournantes de l’économie nationales et pourvoyeuses des recettes du budget de l’Etat. L’économie est fille d’ordre. L’Etat se devait d’agir. Que dire : pourquoi avoir sévi maintenant … ou mieux tard que jamais.