En visite de travail, du 16 au 20 juillet 2015 en République démocratique du Congo (RDC), le président du Fonds international pour le développement agricole (FIDA), Kanayo F. Nwanze a visité samedi dernier la station de l’Institut national d’études et de recherches agronomiques (INERA), à Mvwazi dans le Kongo Central.
Il a assuré que cette station, située à plus 250 Km de Kinshasa en territoire de Mbanza Ngungu, « deviendra un point focal pour la recherche agronomique » dans le monde. Il y a environ 37 ans, Kanayo F. Nwanze y avait travaillé comme chercheur, durant deux ans.
Voulant s’enquérir de l’état actuel de l’INERA, il s’est fait accompagner du directeur de cabinet Issa Saidi Mairon du ministre de l’Agriculture, Pêche et Elevage, du Secrétaire général à l’Agriculture, Hubert Ali Ramazani, et de Rasha Omar, chargée du portefeuille au FIDA-RDC.
Kanaya Nwanze a visité à Mvwazi les installations de l’INERA, dont le laboratoire, et éprouvé une vive émotion de nostalgie en rencontrant ses anciens collègues et en apprenant les difficultés auxquelles cette station est confrontée.
Formé à l’INERA
« Vous ne pouvez pas constater comment je suis touché par cette visite et l’émotion qui court partout dans mon cœur. C’est une visite que je ne pensais pas qu’un jour, je pourrais effectuer là où j’ai démarré ma carrière professionnelle », a déclaré Kanaya Nwanze.
« Je veux dire à tous les Congolais que vous avez participé à ce que je suis aujourd’hui. Je me réjouis de tout ce que vous m’avez donné comme formation au début de ma carrière. Et, j’ai pensé à contribuer un peu dans votre développement, votre émergence d’ici 2030 en tant que président du FIDA », a avoué le président Kanaya.
Evaluer les projets en cours
Sa visite étant inscrite dans le cadre de l’évaluation des projets en cours financés conjointement par son organisation et le gouvernement congolais, le président du FIDA a d’abord fait une escale à Wungu, où il a visité l’état d’avancement des travaux du Projet d’appui aux pôles d’approvisionnement de Kinshasa (PAPAKIN), en produits vivriers et maraichers.
Ici, environ 200 personnes dont 150 femmes travaillent pour la culture des légumes verts. Deux associations paysannes font partie du site pour permettre la maîtrise de l’eau dans les parcelles, en vue de lutter contre les irrigations. Cependant, ces maraichers connaissent d’importants problèmes économiques en termes de rendement.
Ils affirment que leurs clients qui viennent de Kinshasa, leur proposent des prix selon leur choix. Le patron du FIDA leur a demandé de se choisir des délégués qui serviront des espions pour mener des investigations dans les marchés kinois. Et cela, dans l’objectif d’avoir une idée sur le prix exact de leurs produits à Kinshasa, par rapport au prix d’achat.
Appui aux les populations rurales
Le président du FIDA espère que PAPAKIN et d’autres projets de développement agricole en cours, vont contribuer à ce que « les populations rurales qui sont au seuil du développement d’un pays, puissent bénéficier des investissements du FIDA et de l’Etat ».
Après Wungu, Kanaya Nwanze s’est arrêté encore une fois, au Bureau municipal de l’horticulture, à Mbanza Ngungu où il procédé à l’inauguration du tout nouveau bureau de l’antenne du PAPAKIN, à Mbanza Ngungu.
Il poursuit son chemin vers la cité de Mvwanzi. Son point de chute, la station de l’INERA. Le Dg de l’INERA, qui a connu Kanaya Nwanze comme collègue de travail, n’a pas caché sa satisfaction de recevoir ce dernier, en tant que Président du FIDA.
Par ailleurs, le président du FIDA a apporté son expertise en RDC comme chercheur principal à la station de l’INERA. Kanaya Nwanze devra rencontrer ce lundi, le président de la République, avant de retourner chez lui un tard dans la soirée.