A l'appel du Front Citoyen 2016, la population congolaise a observé la ville morte à travers les grandes villes du pays et n'a pas vaqué à ses occupations habituelles.
Dans la capitale Kinshasa, ville de plus de dix millions d'habitants, les écoles publiques et privées n'ont reçu d'élèves et enseignants; aucune institution universitaire n'a fonctionné et les boutiques des privés et marchés n'ont pas ouvert.
A travers les grandes artères de la ville et principalement au centre ville, la circulation était très fluide. Les transporteurs privés ont garé leurs véhicules. Seuls quelques bus de la société Transco ont emprunté des itinéraires limités avec des rares passagers, les bus scolaires n'ont pas du tout circulé.
Les principaux carrefours de Kinshasa, centres des négoces, n'ont pas connu d'engouement habituels notamment la Place Victoire, la Place Kitambo magasin, le rond point Ngaba et Lemba terminus.
Dans les rues du centre ville, aucun expatrié n'et sorti de chez lui par respect aux messages de sécurité émis par plusieurs ambassades.
Malgré les nombreuses pressions et menaces exercées sur les fonctionnaires, très peu se sont rendus aux lieux de travail.
Le mouvement de paralysie s'est poursuivi jusqu'en début de soirée.
Tout compte fait, la population congolaise a massivement répondu au mot d'ordre de l'opposition et de la société civile qui voulaient, à travers cette journée, manifester leur détermination d'exiger la tenue des élections dans le délai constitutionnel et dire non au troisième mandat au président Kabila dont le dernier mandat se termine le 19 décembre 2016 à minuit.
Au volant de sa voiture, le président national de l'UNC, Vital Kamerhe a fait la ronde du centre ville aux environs de 14h en compagnie d'une équipe de la presse internationale. Leur constat se passe de tout commentaire.
https://www.youtube.com/watch?v=iEYLYP1UDYM&feature=youtu.be