Le chef de l'État congolais, Joseph Kabila est arrivé dimanche soir à Ndjaména au Tchad où il va assister lundi à la cérémonie d'investiture de son homologue tchadien, Idriss Deby. Il est parti de Béni, en passant par Kisangani avant de mettre le cap sur la capitale tchadienne. Une visite stratégique de lors qu'on sait que Deby est l'actuel président en exercice de l'Union Africaine. L'opposition, d'ailleurs, prévoyait dépêcher aussi un émissaire auprès du président tchadien pour solliciter le remplacement d'Edem Kodjo qu'elle a récusé. Après Madame Zuma et le groupe de soutien international, seul le chef de l'État tchadien ne s'était pas encore prononcé sur le soutien ou non du récusé Kodjo. Donc, la position de Deby dans le bourbier du dialogue congolais, peut faire pencher la balance. Normal que chaque champs se batte pour arracher de lui une position en sa faveur."La présence du président Kabila peut pousser Idriss Deby à emboiter les pas aux autres ayant soutenu Kodjo, face à une opposition jugée très intransigeante", analyse un ancien diplomate. Prudent, Deby pourra se limiter à appeler les deux parties au dialogue, selon les connaisseurs de la région. Mais l'opposition semble ne pas baisser les bras. Un périple diplomatique est annoncé dans les prochains jours dans les grandes capitales africaines, européennes et américaines. Objectif, contrer le pouvoir et obtenir le changement du zélé facilitateur accusé par Étienne Tshisekedi de grand Kabiliste. Sachez qu'Idriss Deby Itno au pouvoir depuis 1990, a été réélu en avril dernier au premier tour avec 60% pour la cinquième fois alors que son challenger, Saleh Kebzabo 12,77 %. Depuis quelques jours, il fait face à des grandes contestations. L'opposition tchadienne a appelé à des contre-rassemblements pour dénoncer le hold up électoral. Mais, rien ne semble ébranler son pouvoir qu'il tient depuis des décennies.
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