Environ trente-et-un (31) corps de personnes tuées par des miliciens de la Force de Résistance Patriotique de l’Ituri (FRPI) de Cobra Matata, enterrées en 2012, ont été découverts dans trois fosses communes à Nyakabila, un village situé à environ 35 km au sud de Bunia, en territoire d’Irumu, district de l’Ituri dans la province Orientale.
Selon des sources proches de la justice militaire, cette nouvelle découverte sera inscrite parmi les éléments à charge du chef milicien Cobra Matata avec ses hommes. Ces derniers sont, depuis janvier 2013, poursuivis pour crimes contre l’humanité par viols, meurtres et pillages.
Selon Radio Okapi, sur les 31 personnes enterrées en août 2012 à Nyakabila, il y a quatre mineurs artisanaux et une femme.
Des témoignages recueillis sur place par des experts de la justice militaire, indiquent que toutes les victimes ont d’abord été enfermées dans une maison puis brûlées vives. Trois fosses communes ont ensuite été creusées pour recevoir les corps des victimes.
La société civile du territoire d’Irumu déclare avoir saisi les autorités au moment où ces massacres ont été commis, mais l’accès au lieu du crime n’a jamais été facile.
Pendant la journée, les forces loyalistes effectuent parfois des patrouilles dans ce secteur. La nuit, cependant, ce sont des miliciens de la FRPI qui contrôlent la zone.
Les victimes de Nyakabila s’ajoutent aux 800 autres personnes violées ou tuées et pour lesquelles l’auditorat militaire de garnison de l’Ituri poursuit la FRPI depuis janvier 2013.
Le leader de ce groupe armé, Cobra Matata, refuse de se rendre volontairement à l’armée congolaise et à la Monusco.
Au cours d’un échange avec les notables de Walendu Bindi mercredi 24 septembre dernier, le directeur de la Mission onusienne en Ituri, M’Hand Ladjouzi avait indiqué que les Forces armées congolaises de la RDC (FARDC) et la Monusco sont en train de se déployer en position de combat dans le but de neutraliser ce chef milicien.