La campagne d’inscription porte-à-porte des enfants de 6 et 7 ans à l’Ecole primaire, organisée par le Gouvernement, l’UNICEF et la Fondation Qatar a une particularité dans l’ex- province du Bandundu. Elle vise à récupérer, non seulement les enfants valides, mais aussi ceux vivant avec handicap notamment les sourd-muets et les malvoyants. Ces derniers, après leur identification et inscription, sont hébergés dans les familles d’accueil durant toute la formation. Une formation gratuite.
Lors de notre passage au complexe scolaire pour aveugles Bo-ta-mona de Kikwit, une école internationale de malvoyant qui forme les enfants malvoyants de l’Afrique Centrale, le numéro 1 de l’assistance sociale de cet établissement nous a fait état de l’arrivée d’une fillette de 6 ans qui a une cécité partielle, identifiée à Gungu.
La sœur Carine Mafundji nous a conduit dans sa famille d’accueil, à quelques 200 mètres de l’école. Là, nous avons trouvé une fillette, teint foncé, épanouie, apparemment très à l’aise, qui était accueillie dans cette famille depuis le 28 septembre dernier, parce que la rentrée était prévue le lundi 05 octobre dans cet établissement de formation spéciale.
Il s’agit de Live Kanzozi, qui totalise 6 ans au mois de décembre prochain. Elle est inscrite en 1ère année primaire au CS Bo-ta-Mona. Live Kanzozi est contente d’être inscrite dans cette école. Très courageuse, elle souhaite qu’après ses études dans cet établissement, elle devienne aussi enseignante afin d’encadrer les enfants de son état.
D’après la sœur Carine Mafundji, la maladie de Live est partielle. Lors du passage des ophtalmologues, ils vont l’examiner et diagnostiquer la maladie afin d’aider la petite fille à recouvrer totalement la vue. Car, Live voit difficilement, mais entend très bien.
La chargée d’assistance sociale affirme que le centre offre aussi des traitements aux enfants malvoyants. Par fois, après le traitement, ces enfants recouvrent leurs vues. Il y a deux cas enregistrés l’année passée. Après l’intervention chirurgicale, les enfants sont guéris. Ils sont bien portants.
Cette responsable du CS Bo-ta-Mona salue l’appui de l’UNICEF qui les aide avec des cannes et autres matériels de travail, pour la formation complète des enfants malvoyants afin qu’ils soient utiles dans la société.
" Nous les accompagnons toute leur vie. Ceux qui terminent l’école primaire chez nous, nous les orientons vers la formation spéciale aux humanités. Il y a un garçon qui est à l’Université de Kikwit. Nous poursuivons notre encadrement ", nous confie la religieuse.
L’école, souligne-elle, a besoin de beaucoup de partenaires pour faire face à tous les besoins qui se fon sentir chaque jour. Mathy MUSAU, Envoyée spéciale à Kikwit