L’insalubrité bat son record dans la ville province de Kinshasa, en dépit des fêtes de fin d’année. Cela est remarquable au quartier Binza Barré, dans la commune de Ngaliema. Là, des déchets sont abandonnés le long de la grande route. Face à cette situation, la question se pose de savoir si la responsabilité revient au Gouvernement de déployer la main-d’œuvre pour les évacuer ou pourrait-il cela revenir aux habitants de ce quartier, même de manière spontanée en cette occasion des festivités d’année ? Raison pour laquelle, le journal l’Avenir s’est imprégné de la situation et échangé avec quelques passagers et vendeurs du coin.
Un passant : Cette situation s’empire du jour au jour. Personnellement, j’ai déjà vu en passant, quelqu’un sortir de sa parcelle pour déposer des déchets sur la chaussée. C’est très regrettable pour nous, habitants de cette ville, puisque nous voulons que tout vienne du gouvernement voire de l’hôtel de ville. Ce qui est étonnant, c’est que ces immondices sont juste devant la station-service en face du marché, sur l’arrêt de bus qui précède la place DGC», a expliqué Mr Roger Ngyala, un passant. Un autre poursuit en disant : « C’était devenu une coutume qu’avant et pendant les fêtes de fin d’année, toutes nos avenues soient décorées et propres. Contrairement aux années antérieure, à ma grande surprise cette année 2015 à la place Barré, il y a eu cette négligence, cet endroit devenu méconnaissable. Le Christ a été accueilli dans une insalubrité très remarquable. Pourtant à la même place, dans la soirée du 24 décembre, des jeunes du quartier se sont contentés de mettre de la musique, boire et danser dans un milieu très sale. Le Nouvel an sera pareil, si l’on ne s’en occupe pas.
Des vendeuses, de leur côté, se sont aussi exprimées : « Il n’y a pas que les immondices. Avec de l’eau provenant d’un tuyau de la Régie de distribution d’eau potable (Regideso), troué et abandonné depuis bien longtemps, la boue devient permanente en ces lieux, et principalement le long de la route. Les caniveaux sont même bouchés à cause de cette tuyauterie défectueuse. Nous qui vendons au marché, nous nous cotisons, de fois, pour engager la main d’œuvre spontanée de jeunes gens déguisés en éboueurs de fortune. A leur tour, ceux-ci prennent ces mêmes immondices pour les placer dans le voisinage de la route, faute de dépotoir où les évacuer. Les déchets sont quelques fois déversés dans la rues au lieu d’être jetés dans un centre d’enfouissement Cette situation nous expose et expose la santé de nos clients », a témoigné une vendeuse et mère de famille.
Tant que cette situation persiste, la population sera exposée aux risques d’infections. Certes, il est indispensable de soigner son environnement, de veiller à son milieu de vie. Cela permet d’éviter des microbes, sources des maladies telles que la fièvre typhoïde, malaria, cholera et autres. L’hygiène de son milieu doit préoccuper de même que celui de son propre corps. Car, c’est la seule règle de la santé. « Un esprit sain dans un corps sain », dit-on.
(Clémence Kilondo)