L’opposant Franck Diongo se prépare à livrer une bataille héroïque contre Lambert Mende, le leader de la Convention des congolais unis et ministre de la communication et medias. Le président du Parti Lumumbiste Progressiste est visé par une plainte déposée à l’office du procureur général de la république par Lambert Mende. Le porte-parole du gouvernement se plaint que l’opposant l’ait cité comme commanditaire des derniers incidents survenus au chef-lieu de Sankuru. ‘‘Cette plainte de la honte renforce notre combat contre la révision constitutionnelle.
Mende est co-auteur à répétition de ces violations des droits de l’homme à Lodja et répondra de ces actes ignobles devant la cour pénale internationale’’, a rappelé Diongo. Je l’ai appelé au téléphone, dit-il, pour l’avertir que sa plainte de la honte est une déclaration de guerre et cette guerre sera longue, a prévenu le leader du Mlp. L’un des meilleurs élus de Kinshasa a dénoncé les actes de vandalisme perpétrés, selon lui, par les membres du parti et de la famille biologique de Mende contre les religieux de Lodja au seul motif qu’ils ont relayé le message des évêques contre la révision constitutionnelle. Le vrai fondateur de la Dynamique Tshisekedi président a déploré que les sbires du porte-parole du gouvernement se soient même permis de casser chaises, fenêtres, vitres et emporter les biens d’une paroisse catholique. Curieusement, les hommes de Mende, dans leurs actions punitives, ne se sont attaqués qu’aux tetela non originaires de Lodja. ‘‘C’est un acte d’épuration ethnique qu’il mène et pour ça, il va payer cher le sang des innocents’’, a-t-il ajouté.
Franck Diongo pense que l’heure de l’action et de la responsabilité a sonné. Pour lui, il ne sera jamais question de permettre que des politiques s’attaquent en toute impunité à l’Eglise catholique pour leurs intérêts égoïstes. L’opposant radical s’interroge si le président Kabila a ordonné à Mende d’aller piller, violenter les prêtres catholiques et même casser les jambes d’une religieuse. Sous prétexte de défendre M.Kabila, Mende se permet d’attaquer tous les religieux non originaires de Lodja, gronde l’élu de la Lukunga. Trop! C’est trop! Tranche Diongo pour qui le leader de la CCU a franchi la ligne rouge.
Mende se vante, précise Diongo, ‘‘qu’il avait fait arrêter Onusumba, qu’il avait arraché un député à Lutundula et maintenant, il se bombe le torse qu’il compte terminer rapidement avec moi’’. En 2006, se souvient l’opposant, son cousin Djube avait été tué à Lodja. Son péché, c’était d’avoir tenu la photo de Bemba. Cette fois-ci, Diongo promet de répondre aux coups pour coups.. Déjà, il annonce sa descente à Lodja dans deux semaines pour compatir avec les victimes des actes de barbarie et sensibiliser la population à dire non à toute initiative de révision constitutionnelle. Ainsi, le président du Parti Lumumbiste Progressiste a lancé un appel pathétique à tous les patriotes pour défendre le pays du danger actuel qui guette la nation. Le combat de Diongo est un combat de bon sens, de respect des valeurs, de la protection des opprimés, de la consolidation de la démocratie et de l’instauration d’une vraie justice indépendante, a indiqué un des ses lieutenants. Voilà pourquoi tous les congolais conscients de la destruction du pays le soutiennent, a-t-il souligné. La preuve, une fois que Mende a déposé la plainte contre le président Diongo, les membres de son cabinet et ceux du bureau du procureur général de la république, l’ont appelé pour lui donner cette information, a assuré le proche du leader du Mlp. Le serment du président du Mlp, c’est de défendre le Congo et les congolais. Je dénoncerai toujours les actes de vendalisme surtout au regard du caractère récidiviste des auteurs de l’attaque violente contre les religieux de Lodja, a assuré Franck Diongo.
Au cours de plusieurs émissions télévisées, l’opposant confirme, sur base des données recueillies après ses investigations personnelles, avoir dénoncé le ministre de la communication et medias comme le principal parrain des actes de barbarie. En réalité, Franck Diongo n’a fait que confirmer les dénonciations de l’Ong des droits de l’homme ‘‘ La Voix des sans voix’’ qui, dans un communiqué daté du 15 octobre dernier, a désapprouvé les actes de vendalisme, la chasse à l’homme et autres voies de fait dirigés contre les religieuses et religieux catholiques de la cité de Tshumbe, territoire de Sankuru, province du Kasaï oriental. L’organisation affirme que les actes de violence ont été perpétrés par une dizaine des militants conduits par Boniface Diumu, Papy Okangado et Onema, tous membres de la Majorité présidentielle et de la Convention des congolais unis, parti du ministre de la communication et médias, Lambert Mende.