Hausse vertigineuse des prix Télécoms. RDC: l’ARPTC doit des explications au public !

Mercredi 8 juin 2016 - 08:14

Le Vice-Premier Ministre en charge des Postes, Télécommunications et Nouvelles Technologies de l’Information et de la Communication (PTNTIC), Thomas Luhaka, n’y est pour rien dans l’affaire de hausse spectaculaire (de 35% à 500%), du tarif des données Internet mobile en RDC. Il dénonce, d’ailleurs, une augmentation brusque et simultanée qui ressemble à une entente, pourtant prohibée,  entre opérateurs. Car, à sa connaissance, les décisions du Collège de l’ARPTC prises en 2015 n’ont pas réglementé les services data (Internet) et SMS. Ces derniers, écrit-il, sont libres de toute concurrence. 

Thomas Luhaka  qui se lave les mains dans cette affaire qui sent une répression indirecte, demande plutôt aux consommateurs de services des télécommunications de s’adresser à l’Autorité de Régulation de la Poste et des Télécommunications (ARPTC), en sa qualité de police du secteur. Le VPM des PTNTIC a écrit au Président de l’ARPTC pour l’exhorter à diligenter une enquête pour comprendre les causes de cette hausse spectaculaire et prendre des dispositions utiles.

Le Président de la République, le Premier Ministre et la Secrétaire Générale aux PTNTIC ont été saisis en ampliation. Maintenant que l’ARPTC est pointée du doigt, elle est dans l’obligation de répondre aux revendications du public. L’affaire doit être prise au sérieux. Car, les activistes ne voient pas les choses autrement. Ils accusent, déjà, les autorités de l’ARPTC  d’exercer une répression indirecte avec la complicité des opérateurs des télécoms. La polémique enfle chaque jour. Un mouvement de protestation se serait créé sur Internet pour exiger la baisse du coût de l’internet mobile. Selon les consommateurs de services télécoms,  rien alors rien ne justifie la hausse du tarif des données internet mobile. On prend l’Afrique du Sud pour modèle. Pour un même service télécom, un consommateur sud-africain paie 10 dollars américains tandis que son collègue congolais doit payer 500 dollars. Comme quoi, les justifications de certains opérateurs  qui parlent d’une hausse au coût réel de l’Internet mobile en RDC, sont loin de convaincre les consommateurs. Il appartient à l’ARPTC d’expliquer aux Congolais ce qui se passe dans le secteur des télécoms. Décision coordonnée, injonction ou coût réel de l’Internet, ça va bientôt se savoir.

La Pros.