Grand Basokin en concert chaque mercredi et vendredi Chez Lomami

Vendredi 22 mai 2015 - 08:42

Mi Amor restitue la culture songye sous les projecteurs

Comme à l’accoutumée, la vedette du groupe Basokin, Hubert Mputu Ebondo dit Mi-amor le Pharaon noir communique au public un récital vantant la culture songye chaque mercredi et vendredi chez Lomami, au numéro 34 de l’avenue du stade au quartier Matonge, dans la commune de Kalamu. Remarquable par sa taille élancée, avec une voix percutante, Mi Amor capte l’attention du public dans ses tours de chant percutant. L’homme est resté égal à lui-même, il sait mettre le public en transe.

La plupart de ses concerts constituent une découverte pour certains dans l’assistance qui viennent appréhender les percussions songye, mais également ses danses saccadées. Son public fait aussi partie des dignes fils et autres dignitaires songye et d’autres fanatiques de Chez Lomami à Victoire. Tous viennent à bras le corps soutenir leur orchestre le Tout Grand Basokin.

Les danseuses de Basokin aux coups de hanches endiablées électrisaient les fanatiques au point d’abandonner leurs sièges pour partager avec elles des pas de danse envoûtante. Parmi les moments forts, c’est la danse du Chef qui ne dure pas. Un des musiciens de Basokin plongé dans sa tenue en peau de léopard ne manque pas d’exhiber avec solennité la danse du Chef. Un danseur exceptionnel qui communique son attraction scénique aux spectateurs.

En effet, le Chef se couvre d’une tenue distinctive faite de peau de léopard et se maquille le plus souvent lors des concerts, le visage des traits distinctifs de cette panthère, d’où le nom de Mukelenge (comme un léopard).

L’exécution de l’une des chansons-fétiche de Basokin, « Musongye Mukelenge » permet à l’artiste de communier avec son public. En effet, cette chanson valorise le patrimoine songye. Ce peuple, de par ses origines égyptiennes, s’habillait déjà décemment avec le port de rafia à la différence d’autres peuples environnants du Grand Kasaï. Pour la petite histoire, le peuple songye se trouve actuellement au centre de la RD Congo.

Il se situe au Nord du Katanga, au Kasaï et au Maniema. D’autres chansons au cours de ce concert ont prêché l’amour du prochain, le développement humain et autre éthique songye. Au-delà de la thématique, les percussions songye constituent une particularité du groupe Tout Grand Basokin.

On peut savourer les sonorités du ditumba, une percussion particulière faite de graines et aussi la bouteille en plus de sa baguette métallique, instrument de récupération, qui, par sa sonorité particulière, accompagne le tour de chants. Le Tout Grand Basokin créé l’ambiance de la fête africaine. Entre une gorgée de bière et la dégustation d’un morceau de poulet, le TG Basokin a apporté la cerise sur le gâteau en créant une ambiance de sonorité et d’attraction. A vous la scène.

(Saint Hervé M’Buy)