En séjour à Beni au Nord-Kivu, le ministre Richard Muyej a notamment appelé les forces de sécurité, la population et les différentes forces politiques à travailler ensemble pour éradiquer définitivement le cycle de
violence dans cette partie de a République. Le massacre perpétré ces derniers jours à Beni dans le Nord-Kivu continue de préoccuper le gouvernement qui s’est investi dans la recherche des stratégies visant à
mettre définitivement fin au cycle de violence récurrent dans cette partie du pays. En témoigne la descente effectuée ce week-end à Beni par le ministre de l’Intérieur Richard Muyej. Ce dernier aura passé un séjour laborieux dans cette contrée ponctué par des réunions marathons avec les notabilités locales, mais aussi avec la population de qui il a reçu des informations nécessaires pouvant orienter les stratégies à mettre en
place. Pour le ministre qui mesure la gravité des crimes commis par les rebelles ougandais de l’ADF la semaine dernière, le gouvernement et les FARDC disposeraient des réponses appropriées pour mettre fin aux tueries de civils dans le territoire de Beni. « Nous avons emmené des solutions. C’est le rôle de la République », a-t-il indiqué à ses interlocuteurs. Très confiant, il pense que dans peu de temps, l’on sentira les effets
de la nouvelle stratégie que le gouvernement, de concert avec les FARDC, sont en train de concocter.
« Ce qui est arrivé est grave et la méthode utilisée est délicate, pernicieuse je dirais. Mais il faut des efforts pour l’arrêter, et nous arrêterons, c’est ça le rôle de l’État », a renchéri le ministre qui en appelle également à l’union de coeurs et des esprits pour venir à bout de l’ennemi. Aussi a-t-il exhorté la population à accompagner le gouvernement dans sa quête d’éradication de la violence au Nord-Kivu. Il est plus que jamais question d’unir les forces dans la lutte contre les tueries déplorées à l’Est du pays. « Nous devons travailler à l’unisson : population, Fardc, PNC, Majorité, opposition, nous devons nous mettre ensemble pour vaincre l’ennemi », a martelé le ministre. Les notables étant de par leur positionnement social une des pistes de solution, l’appel leur a été lancé de s’impliquer dans l’effort d’identification du réseau de ces inciviques en vue de leur neutralisation. La délégation gouvernementale conduite par le ministre de l’Intérieur Richard Muyej a mené conjointement ses investigations avec celle de l’Assemblée nationale. Les deux délégations ont tenté tant soi peu de sécher les larmes des familles éplorées à la suite de l‘attaque perpétrée mercredi dernier par les rebelles ougandais de l’ADF. Nonobstant ce réconfort, la population locale est encore sous le choc.
Alain Diasso